Anniversaires en série !
Le Techno Classica, qui a lieu chaque année à Essen, s’est imposé en 30 éditions comme le plus grand salon international dédié à la voiture ancienne. Un événement idéal pour célébrer quelques anniversaires et mettre en lumière des voitures « oubliées », chose qu’Audi a fait… sauf qu’on s’attendait à souffler d’autres bougies !
Voir Essen et mourir… Le plus tard possible, on vous le souhaite, mais si vous êtes comme nous, raide dingue de vieilles voitures, il vous faut absolument aller à ce fameux « Techno Classica », au moins une fois dans votre vie ! C’est, comment dire… hallucinant ! Déjà, prévoyez au moins 2 bonnes journées si vous voulez tout voir, et chaussez de bonnes chaussures, car ce salon à l’allemande donne vraiment dans le… kolossal ! Tout donne le vertige, à commencer par quelques chiffres, histoire de bien situer le débat. Cette 30ème édition, qui se déroulait cette fois du 21 au 25 mars, a, en effet, une fois encore, fait le plein. Le plein de visiteurs (190 000 !), le plein de clubs (220), mais aussi d’exposants (1250), répartis sur quelques 130 000 m2 et 21 halls pour nous vendre, une fois encore, du rêve. Voir Essen et mourir… Le plus tard possible, on vous le souhaite, mais si vous êtes comme nous, raide dingue de vieilles voitures, il vous faut absolument aller à ce fameux « Techno Classica », au moins une fois dans votre vie ! C’est, comment dire… hallucinant ! Déjà, prévoyez au moins 2 bonnes journées si vous voulez tout voir, et chaussez de bonnes chaussures, car ce salon à l’allemande donne vraiment dans le… kolossal ! Tout donne le vertige, à commencer par quelques chiffres, histoire de bien situer le débat. Cette 30ème édition, qui se déroulait cette fois du 21 au 25 mars, a, en effet, une fois encore, fait le plein. Le plein de visiteurs (190 000 !), le plein de clubs (220), mais aussi d’exposants (1250), répartis sur quelques 130 000 m2 et 21 halls pour nous vendre, une fois encore, du rêve.
Cela va de l’Automobilia, accessible à tous (affiche, miniatures, pièces détachées…), à de vraies voitures, souvent présentées dans un état exceptionnel, « plus neuves que neuves », mieux qu’à leur sortie d’usine. Et ça marche, les clients affluant de toute l’Europe, et même, pour certains, des USA. Il est vrai qu’ici, tout est fait pour valoriser le patrimoine automobile, même récent avec de nombreux youngtimers, que ce soit sous les projecteurs du Messe (palais des expositions) ou sur les Autobahn toutes proches, libérées de limitations de vitesse aussi bêtes que castratrices. Du coup, le Techno Classica d’Essen est d’abord le rendez-vous des puissants constructeurs allemands, qui viennent jouer à domicile devant un public acquis à leur cause… et conquis.
Das Auto
On y croise bien quelques anciens « monuments » historiques comme des Maybach ou les Horch, les cabriolets type 853 du milieu des années 30 étant les plus nombreux et représentatifs de l’espèce. Des autos somptueuses, affichées systématiquement au-dessus des 500 000 € en parfait état, voir un peu plus encore, pour un rare exemplaire carrossé par Glässer… Mais on y voit surtout une foison d’Audi, BMW, Porsche et de… Mercedes ! D’ailleurs, seule la marque à l’étoile a droit, non pas à un vaste stand comme ses compatriotes, mais carrément à un hall entier, où elle vient traditionnellement faire le show. Et encore, cette année, Mercedes a certainement dû se limiter quelque peu, puisque le salon rétro de Stuttgart, lui aussi très important, se tenait bêtement sur les mêmes dates que le Techno Classica !
Face à la démonstration de force de Mercedes, Audi fait figure de petit joueur. La marque aux anneaux n’a droit qu’à un simple stand, d’ailleurs de plus en plus modeste en superficie depuis que le « dieselgate » est passé par là… Audi brillant chaque année par son absence à Rétromobile, nous n’allons pas pour autant bouder notre plaisir de pouvoir admirer, enfin, quelques vieux modèles issus des réserves. Pour être honnête, nous avions fait notre pronostic à la rédac’, et on s’attendait fort logiquement à voir une belle exposition de TT, à l’occasion de ses 20 ans, mais également a admirer l’opulente berline V8, ancêtre de l’A8 lancée voilà 30 ans, et bien sûr de pouvoir contempler la berline 100, commercialisée voilà tout juste 50 ans, en 1968. Et bien, nous avons perdu ! plaisir de pouvoir admirer, enfin, quelques vieux modèles issus des réserves. Pour être honnête, nous avions fait notre pronostic à la rédac’, et on s’attendait fort logiquement à voir une belle exposition de TT, à l’occasion de ses 20 ans, mais également a admirer l’opulente berline V8, ancêtre de l’A8 lancée voilà 30 ans, et bien sûr de pouvoir contempler la berline 100, commercialisée voilà tout juste 50 ans, en 1968. Et bien, nous avons perdu !
Enfin, pas complètement, puisqu’il y avait en effet une belle rétrospective d’Audi 100 à travers 3 variantes de carrosserie, avec un rare coach deux portes, une classique berline et un dérivé coupé 100S. Evidemment, que l’on soit jeune ou moins jeune, ce sont bien les sportives de légende qui font briller les yeux, et c’est précisément sur ce terrain que l’équipe d’Audi Tradition nous a amenés. Ainsi, on fêtait conjointement les 30 ans de la bestiale 200 TransAm quattro, mais également les 80 ans de l’Auto Union Type D. Des autos de compétition dominatrices, chacune en leur temps et dans leur discipline, la Type D conçue avant-guerre par un certain Ferdinand Porsche se payant même le luxe d’être révolutionnaire avec son moteur central arrière. Une architecture novatrice qui ne s’imposera en F1 que… 25 ans plus tard.
Plein les yeux !Plein les yeux !Outre le stand officiel du constructeur, bien sûr incontournable, il convient de tirer notre chapeau à tous les clubs et professionnels venus, également, avec des autos de qualité. Du côté des clubs, l’oubli de la célébration des 20 ans du TT, voiture iconique s’il en est, a été réparé, avec la présentation d’un sublime coupé « gris Avus » de la première heure. On pouvait également voir de nombreuses DKW et NSU, dont une rare TTS, sorte de R8 Gordini à la sauce batave avec sa caisse carrée et son moteur arrière. Chez Volkswagen, on continue manifestement d’essayer de se racheter une conduite pour faire oublier le dieselgate, puisque le constructeur mettait en vedette des « voitures propres ». La plupart sont restées à l’état de prototype d’ailleurs, à l’instar du fourgon électrique DKW de 1956, ou encore l’A2 »H2 » hybride de 2004, sans oublier l’A4 Avant « duo », elle aussi hybride avant l’heure. En passant chez les « pros », on se fait du mal à la vue des tarifs qui deviennent de plus en plus astronomiques ! Ainsi, il faut définitivement oublier d’agrémenter un jour son garage idéal d’une Sport quattro, un sublime exemplaire rouge étant affiché au prix d’une maison : comptez 476 000 €. A l’extérieur, sous une pluie fine très allemande, se tenaient des dizaines d’autos proposées également à la vente, mais majoritairement par des particuliers. Là encore, il y avait de quoi tousser en voyant une Audi 100 S Coupé de 1971, très belle en orange, proposée à… 60 000 € ! La tendance est manifestement à la hausse vertigineuse pour cette Audi, pourtant longtemps délaissée, car en allant s’abriter dans un hall voisin se tenait un autre exemplaire, un modèle de 1974 agrémenté d’une boîte automatique. Cette fois, ce dernier était affiché à la modique somme de 54 850 €. Sans doute sa livrée rouge immaculée y était pour quelque chose. Le rouge, la couleur de la passion, qui caractérise bien ce salon vraiment hors-norme !