Overdose fiscale
Le phénomène de l’explosion de voitures de location surpuissantes venant de l’étranger (et notamment de Pologne) utilisées par des « jeunes des quartiers » (comme disent les grands médias !) n’est pas prêt de s’arrêter, la France taxant toujours davantage les grosses cylindrées. Avec un malus CO2 maximum déjà porté en janvier 2023 jusqu’à 50 000 €, on pensait avoir tout vu, tout entendu, surtout qu’entre-temps, un inédit malus au poids est venu s’inviter en plus dans cette délicieuse salade fiscale, dont seule la France a le secret. Mais même si on est déjà à l’os, Bercy va pour 2024 abaisser le seuil de déclenchement du malus. Il va passer de 123 à 118 g de rejets de CO2/km, avec pour effet direct de voir de moins en moins de modèles échapper à cet impôt qui ne dit pas son nom. Comme si cela ne suffisait pas, le malus au poids va lui aussi voir son seuil de déclenchement passer de 1,8 t à 1,6 t. Cela va de facto impacter de très nombreuses voitures (dont de modestes Peugeot 3008 ou Renault Austral), les modèles récents étant de plus en plus équipés, notamment de coûteux systèmes de dépollution et de sécurité imposés par Bruxelles, et donc plus lourds. Voilà qui ne va pas contribuer à relancer les ventes en neuf ! Mais Bruno Le Maire, qui a dernièrement juré qu’il n’y aurait pas de hausses d’impôts à venir (comme Hidalgo à propos de la taxe foncière !), souhaite aller encore plus loin en déplafonnant le malus au CO2. Du coup, les grosses cylindrées se verraient intégralement appliquer un malus proportionnellement lié à leurs émissions de CO2, ce dernier pouvant alors approcher les… 100 000 € dans les cas les plus extrêmes ! C’est absolument consternant ! La France est devenue en quelques années un pays communiste, avec un impôt confiscatoire. Le moins hypocrite serait d’interdire carrément les grosses cylindrées et d’imposer le vélo ou le cheval pour tout le monde afin de gagner du temps, comme ça les choses seront claires !