ZFE : vers un nécessaire assouplissement
Vous le savez, on a toujours été contre ces projets de ZFE (Zones à Faibles Emissions), qui visent d’abord les ménages les plus modestes, incapables en ces temps de crise et d’inflation d’acquérir un véhicule récent pour faire plaisir à quelques écolos. Et puis, mettre au rebus prématurément des autos encore bonnes pour le service est, d’après nous, une vraie source de gâchis et de pollution, surtout si ces vieilles voitures sont correctement entretenues (le contrôle technique obligatoire tous les 2 ans veille à cela). Là encore, il y a eu une consultation au plan national, à l’initiative du Sénat, et face à la fronde massive et légitime des automobilistes, il a été décidé d’assouplir les règles en vigueur… qui diffèrent d’une grande ville à l’autre, en fonction de la sensibilité politique de ces dernières ! Sans doute l’épisode « gilets jaunes » a laissé des traces, et écarter brutalement 13 millions de voitures aurait généré de la colère d’autant d’automobilistes… et d’électeurs. Pour faire bref, désormais, sur les 42 grandes villes de plus de 150 000 habitants initialement concernées par cet octroi-écologique qui ne dit pas son nom, seules 5 le seraient désormais ( Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen), celles dépassant les seuils réglementaires fixés par l’Europe sur la qualité de l’air, les autres restant « sous surveillance ». Jusqu’à un abandon total des ZFE ?