ZFE : déjà des retards à l’allumage
Les fameuses ZFE (Zones à Faible Emissions), encore une lubie écologiste de plus imposée par Bruxelles, doivent en France concerner depuis 2019 toutes les villes de plus de 150 00 habitants. L’idée fumeuse est de restreindre l’accès aux véhicules jugés les plus polluants (et au passage notre liberté de circuler), en se basant sur le système déjà discutable des vignettes « Crit’Air ». Mais selon la sensibilité de chaque ville, il n’y a aucune coordination au niveau national, et si les municipalités écologistes sont, sans surprise, les plus en pointe dans ce domaine (Paris, Rouen…), d’autres en revanche, réalistes, annoncent qu’elles ne verbaliseront pas les « contrevenants » (Nice). Et outre la mise en place sur certains territoires de dérogations (Toulouse), d’autres annoncent déjà reporter de 2 ans leur mise en place (Lyon), tandis que certains députés se réveillent enfin et dénoncent l’injustice sociale de cette mesure, qui en plus de provoquer une stupide mise au rebut anticipée de véhicules encore en bon état, va impacter les banlieusards les plus modestes, et les priver d’un accès pourtant légitime à certaines administrations essentielles situées au cœur des grandes villes. Car ne nous leurrons pas : les plus modestes ne peuvent pas acheter un véhicule récent, et malgré des aides mises en place, le « reste à charge » reste bien trop important. Et l’Allemagne, qui était à la pointe dans ce domaine depuis quelques années, a le recul nécessaire pour en tirer des leçons : il en ressort que ce dispositif ne sert à rien, si bien que leurs ZFE disparaissent au fur et à mesure ! Un constat plein de bon sens, surtout en cette période où l’inflation n’a jamais été aussi forte, qui, on l’espère, sera aussi adopté prochainement en France.