Quand c’est « good », c’est Goodwood !
A la mi-juillet s’est tenu le traditionnel Festival of Speed de Goodwood. Un événement so british qui a réuni tout ce que la planète compte de voitures d’exception, qu’elles soient routières ou de compétition, anciennes ou modernes. Audi Tradition est venu avec une armada impressionnante, dont une exceptionnelle Auto Union encore jamais vue !
Texte et photos Thomas Riaud
En Angleterre, dans le bucolique Sussex, pour passer un bon week-end à la campagne on peut aller à la pêche, se balader dans les nombreux villages pittoresques que comptent les environs ou… filer dans la somptueuse propriété de lord March où se déroule, chaque année, le désormais incontournable Festival of Speed ! Je dis « incontournable » pour plusieurs raisons. Déjà, l’événement en lui-même est autant incroyable qu’improbable, puisqu’on peut approcher dans un cadre de rêve les autos les plus rares, mais aussi de grands pilotes de légende, et voir tout ce petit monde s’élancer, par plateau, à l’assaut de la colline du domaine. Il s’agit en fait d’une sorte de route sinueuse de 3,8 km à peine plus large qu’une départementale où chacun, le temps de cette ascension, vient faire le show pour le plus grand plaisir du public. Enfin, à cause de la disparition des traditionnels salons automobiles, de plus en plus de grands constructeurs profitent de cet événement d’envergure décalé, suivi par de nombreux médias, pour y présenter leurs nouveautés, y compris les plus prestigieuses. Si la présence de Renault pouvait faire sourire avec son SUV-coupé Rafale, celle de Bugatti était beaucoup plus légitime pour y dévoiler son nouveau bolide baptisé « Tourbillon ». Et puis, il y a d’autres grandes marques comme Audi, qui y viennent pour mettre en avant leur patrimoine. C’est bien la seule chose ayant encore du sens en cette période où tout semble remis en cause avec la présence toujours plus massive de nouveaux constructeurs chinois parfaitement inconnus, devenus rois avec des électriques abordables. Cette année, parmi les constructeurs historiques du Vieux Continent, la marque aux Anneaux nous a régalés en alignant, dans diverses catégories, une bonne dizaine de voitures !
Le rallye était particulièrement bien représenté avec la venue de nombreuses Ur quattro pilotées par des privés. Qu’ils soient ici remerciés pour leur présence toujours plus nombreuse. Mais Audi Tradition a également bien fait les choses en venant avec deux Ur quattro, une A2 longue et une S1 Evo 2 Groupe B, pilotée chacune par l’ami Stig Blomqvist. Mais pour célébrer les 40 ans de la célèbre écurie Joest – comptant notamment 16 victoires au Mans – Audi Tradition a sorti de ses réserves presque un représentant de chacun de ses sport-protos. De mémoire, je crois qu’on n’avait encore jamais vu une telle brochette! Outre la R8C à cockpit fermé de 1999 – premier LMP1 signé Audi – il y avait une barquette R8R de 2000, une R8 de 2003, une R10 TDI de 2006, une R15 TDI Plus de 2009, et pour finir quelques nouveaux protos « fermés » avec les R18 TDI Ultra (2011) et R18 e-tron quattro (2013). Du très, très lourd, confié aux mains expertes de grands pilotes Audi, dont Benoît Treluyer, Emanuel Pirro et Rinaldo Capello notamment. Et puis, désormais, sachez qu’une Auto Union peut en cacher une autre ! Outre la présence habituelle de la Type C de 1936 (pilotée par Hans-Joachim Stuck), redoutable flèche d’argent qui a posé en son temps les bases de la F1 moderne avec son moteur en position centrale arrière, il y a eu un premier bain de foule pour la surprenante et méconnue Type 52 de 1934. Un modèle complètement dingue qui a été entièrement reconstruit par Audi Tradition d’après les plans d’origine (voir notre reportage complet dans ce numéro), présenté pour la première fois au public au Festival of Speed. On vous l’a dit : quand c’est good, c’est Goodwood !