Pour Audi, le Q5 est un modèle capital, qui assure à lui seul l’essentiel des ventes dans le monde. D’où l’importance de son renouvellement, à travers cette 3ème génération qui semble bien armée pour séduire un large public…
Par Jack Seller, photos DR
En bref
Troisième génération de Q5
Moteurs MHEV 2.0 TFSI et TDI de 204 ch, V6 3.0 de 367 ch
Prix (à partir de, hors malus) : de 57 550 à 95 230 € (SQ5)
Commercialisation prévue au 1er trimestre 2025
Apparu en 2008, le premier Q5 a été un énorme succès commercial pour Audi, en Europe, mais aussi dans le monde. Il est vrai que ce SUV du segment B offrait un parfait compromis entre le plus compact Q3, et le grand Q7, peu adapté aux parkings de nos centres-villes. Le tout sans se départir d’un beau sens de l’accueil, en disposant d’une astucieuse banquette arrière coulissante. Mais l’engouement suscité par le Q5 s’explique aussi par son style enjoué – comportant comme sur le coupé A5 une vague ondulante de profil – mais également par sa vaste palette de motorisations. Dont l’inédit SQ5 carburant au diesel qui, en cette époque où les malus restaient digestes, est parvenu à séduire de nombreux gros rouleurs, dont des artisans taxi ! La seconde génération, malmenée par une concurrence de plus en plus nombreuse et redoutable, n’a pas connu le même succès. Et Audi a tardé à sortir la très attendue déclinaison coupé Sportback, puisqu’il aura fallu patienter jusqu’au restylage de 2020 pour en bénéficier. Charge à ce troisième et ultime opus de changer la donne. Il marque en tout cas une nette évolution et semble s’en donner les moyens.
Plaisir d’essence !
Déjà, il ne vous aura pas échappé que le Q5 bénéficie historiquement d’un chiffre impair, ce qui veut dire que selon la nouvelle dénomination en vigueur chez Audi, nous n’avons affaire qu’à des blocs thermiques, ce qui fait du bien par les temps qui courent ! Pour satisfaire les normes de plus en plus strictes et limiter la casse côté malus, tous sont épaulés par une micro-hybridation 48V. Bâti sur la nouvelle plateforme PPC (Premium Plateforme Combustion) – une première pour un SUV chez Audi – le nouveau Q5 est donc un hybride de type MHEV, c’est-à-dire que sa batterie lithium-ion de 1,7 kWh se recharge toute seule en roulant, notamment lors des phases de freinage. Et le petit moteur électrique intégré, redistribue jusqu’à 24 ch (18 kW) sur une durée restreinte, le temps d’effectuer un dépassement par exemple (effet boost). En tout état de cause, n’espérez pas rouler en 100% électrique avec cette technologie, sauf quelques secondes au ralenti, pour se garer par exemple. Mais à l’usage, cette hybridation légère fait des miracles du côté des consommations, même si Audi ne communique pas encore sur ce point (ni sur les rejets de CO2, l’homologation étant en cours). Gageons que les résultats soient au top de la catégorie, Audi ayant par ailleurs optimisé l’aérodynamique en carénant les soubassements. Pour le lancement annoncé à la fin de l’année, Audi prévoit 3 moteurs accouplés à une boîte automatique, dont un 2.0 TFSI de 204 ch et 340 Nm (disponible en 4×2 ou en quattro), un bon vieux 2.0 TDI de 204 ch également (proposé qu’en quattro, délivrant 400 Nm), et un noble V6 3.0 TFSI de 367 ch (et 550 Nm) pour animer le sportif SQ5 (disponible lui aussi d’office avec la transmission intégrale). Ce dernier bénéficiera, de série, de jantes de 20 pouces, et de boucliers au look plus sportif. Les plus observateurs remarqueront qu’Audi n’a plus honte de ces versions thermiques, les sorties d’échappement bien visibles faisant enfin leur grand retour, participant au style général de la voiture. Les deux canules se font rectangulaires, et se placent à gauche pour le TDI, tandis que le 2.0 TFSI en dispose d’une de chaque côté. Quant au sportif SQ5, il a droit à deux canules circulaires, regroupées ensemble. Sur toutes les versions, un plaisir de conduite incomparable devrait être au rendez-vous, grâce à un nouvel amortissement passif FSD (Frequency Selective Damping), autorisant une conduite plus dynamique. Pour aller dans ce sens, outre une suspension pneumatique toujours disponible en option, offrant une différence plus marquée entre les différents modes de conduite, la voiture va bénéficier de série d’une direction progressive améliorée, permettant de mieux sentir et placer la voiture dans les virages. Des qualités routières que l’on retrouvera sur les autres variantes annoncées. Car un peu plus tard, Audi introduira des versions PHEV (hybrides rechargeables)… mais également une nouvelle carrosserie Sportback au look bien spécifique de coupé.
› Le Q5 est une voiture cruciale pour Audi, et cette troisième mouture, au top de la technologie, devrait séduire un large public grâce à ses nombreuses qualités, à commencer par ses blocs thermiques.
Pour rester dans le domaine du design, cette troisième mouture plutôt élégante s’inscrit dans la mouvance actuelle, en mariant des éléments de style déjà vus sur les récents Q4 et Q6 e-tron. L’aspect général paraît plus rond et lissé, et si la fameuse « vague » caractéristique a, hélas, disparu, on note la présence d’une ligne d’épaule haute et tendue reliant les feux avant et arrière, créant une silhouette puissante. L’avant bénéficie d’une calandre singleframe élargie, garnie de nouveaux motifs, et d’imposants « naseaux » en guise de prises d’airs, venant garnir les boucliers sur les côtés. Quant à l’arrière, épuré, il se distingue par la présence d’un bandeau lumineux opérant une coupe franche sur toute la largeur. Avec ce Q5, Audi est allé plus loin que d’habitude dans le traitement des optiques, une spécialité de la marque. Outre 8 signatures paramétrables, ce Q5 adopte « classiquement » des phares Matrix LED, tandis que l’arrière reçoit des feux OLED de dernière technologie à effet tridimensionnel. Ces derniers, de génération « 2.0 » peuvent en effet, dans les situations d’urgence, communiquer avec le monde extérieur de façon ciblée en affichant des symboles d’avertissement !
› Le nouveau Q5 propose une gamme simplifiée, composée de 3 finitions et 3 moteurs, dont un inévitable diesel. A l’avenir, des versions PHEV viendront en renfort, ainsi qu’une version Sportback d’allure plus sportive.
Un Q5 « 2.0 »
D’ailleurs, il n’y a pas que ça de « 2.0 » à bord de ce Q5. L’intérieur a fait lui aussi sa révolution, et ce, de façon vraiment spectaculaire, en disposant d’une vraie « scène numérique ». Peut-être trop même (on verra ça à l’usage), la plupart des boutons physiques ayant purement et simplement disparu! Symbole de cette clarté visuelle, Le Q5 reçoit une immense dalle incurvée à technologie OLED à haute résolution, comprenant un cockpit virtuel paramétrable pour le conducteur, d’une taille respectable de 11,9 pouces, complétée par un écran central tactile réservé à l’infodivertissement (système MMI), de 14,5 pouces. Bien sûr, à l’instar des nouveautés Audi (A5, Q6 e-tron…), un troisième écran est proposé, en option, face au passager. D’une taille de 10,9 pouces, il permet de visionner un film, et ce, sans perturber le conducteur grâce à une technologie d’obstruction rendant invisible l’écran depuis la place conducteur. Audi propose par ailleurs, en complément, un affichage tête haute configurable, permettant pour la première fois de faire défiler les fonctions depuis une touche intégrée au volant. Placé au top de la technologie, le Q5 Mk3 disposera d’aides à la conduite améliorées, comprenant notamment une aide au stationnement indiquant la distance restante, bien pratique pour se garer au centimètre près. Par ailleurs, différents packs d’assistance seront proposés, mais en option. L’assistant vocal, jusqu’à présent peu satisfaisant, promet lui aussi de faire un bond en avant grâce à l’intelligence artificielle. Quant aux mélomanes, ils seront heureux de pouvoir compter sur une hifi haut de gamme signée Bang & Olufsen, comprenant 16 HP et délivrant jusqu’à 685 watts, le tout en « son 3D » créant une sensation d’espace inégalée à bord.
› L’intérieur évolue de façon spectaculaire, en adoptant jusqu’à 3 écrans. La technologie « 2.0 » prend le pouvoir !
Comme son prédécesseur, ce SUV devrait se montrer très agréable à vivre, en bénéficiant de série d’un vitrage acoustique, mais aussi de matériaux doux et souples, situés à bon escient au niveau des zones axées sur le confort. La finition promet de se montrer feutrée, des touches en aluminium venant souligner quelques éléments du mobilier. De nuit, grâce à ses éclairages d’ambiance, le Q5 promet de se montrer également très agréable à vivre. Et si Audi ne communique pas sur les cotes de la voiture, le constructeur promet une habitabilité en hausse, tant à l’avant qu’à l’arrière, où trois adultes pourront voyager confortablement. Seules certitudes : la banquette réglable offrant un minimum de modularité sera reconduite et, en position break, le coffre pourra offrir jusqu’à 1475 litres de capacité. Audi a cherché à optimisé les espaces de rangements à bord, mais aussi tous les aspects pratiques, en intégrant un espace dédié aux téléphones (avec une recharge par induction), et deux prises USB-C à l’avant et à l’arrière, offrant une capacité de charge allant jusqu’à 100 watts, soit une puissance bien suffisante pour brancher un ordinateur. Disponible à travers 3 finitions (Design, Business Excluive et S line), ce nouveau Q5 très prometteur s’affichera à partir de 57 550 € en essence en simple traction avant (60 050 € en quattro), et 61 470 € avec le TDI. Quant à l’élitiste version SQ5 de 367 ch, le prix débutera à 95 230 €.
› Toujours produit au Mexique, dans l’usine de San José Chiapa, le Q5 Mk3 proposera de nombreuses personnalisations avec des jantes allant de 18 à 21 pouces et pas moins de 11 coloris, dont un inédit « or Sakhir » métallisé.
L’avis d’Avus
Avec ce Q5 au style séduisant, bourré des dernières technologies, Audi devrait faire un retour remarqué au plus haut niveau et reprendre une place de choix aux côtés des références du segment. La bataille promet d’être rude chez les SUV premium, le Mercedes GLC étant très convaincant, et BMW renouvelant également son X3. En attendant de pouvoir commander ce Q5, au premier trimestre 2025, vous pourrez, comme nous, le découvrir en exclusivité au prochain Mondial de Paris, au mois d’octobre…