Politique du « tout radar » : une politique de conn… !

Cela va faire un peu plus de 20 ans maintenant que la France s’est dotée de son premier radar automatique. Une politique discutable de sécurité routière mise en place sous Jacques Chirac qui, président après président, n’a cessé de prendre de l’ampleur, au point d’avoir transformé nos routes en enfer, avec cette désagréable sensation d’être fliqué en permanence. Ce n’est pas qu’une vue de l’esprit, la France comptant un véritable catalogue de ce qui se fait en matière de radars ! Evidemment, pour l’Etat, la chute continuelle et régulière de la mortalité routière qui s’en est suivie est directement imputable à ce maillage du territoire, sans jamais prendre en compte d’autres facteurs pourtant évident (voitures plus sûres, axes aménagés…). Le problème est que, depuis une dizaine d’années, les chiffres des morts sur nos routes stagnent (à environ 3500 décès), et ce, malgré un parc conséquent de plus de 4500 radars automatiques (sans compter les nombreux mobiles), signe tangible que se focaliser sur la seule vitesse n’est pas pertinent. Pas pertinent, certes, mais tellement plus rentable que d’investir sur la réfection de nos routes secondaires, leur mauvais état de plus en plus évident étant à la source d’au moins un tiers des morts (selon la cour des Comptes !).

Aujourd’hui, au lieu de changer enfin de logiciel, l’Etat persiste et signe dans cette politique bête et méchante en donnant son feu vert aux collectivités territoriales pour le déploiement d’environ 450 radars urbains, des appareils plus petits (donc moins visibles), et que l’on devine encore plus rentables avec la généralisation idiote des 30 km/h dans de plus en plus de villes. Avec un tel dispositif, il ne s’agit pas de traquer les « chauffards » (pour reprendre l’expression consacrée), mais bel et bien de faire les poches de Mr et Mme Tout le Monde. Et ce n’est pas tout, la surveillance des routes par des drones capables de calculer la vitesse (un dispositif déjà testé sur notre territoire) est aussi envisagée. Désespérant !

Avus:
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