Hausses des péages : un gavage indécent !
Durant son mandat, Nicolas Sarkozy a eu la « brillante » idée de brader quelques bijoux de famille, dont nos autoroutes (financés, rappelons-le, majoritairement avec nos deniers), à des concessions privées, et ce, pour la somme dérisoire de 11 milliards d’Euros. Un investissement largement rentabilisés depuis par ces sociétés (Vinci, Sanef, Eiffage, ASF…), qui engrangent chaque année, sur le dos des automobilistes, de juteux profits. Et pour garantir une rentabilité maximale, ces sociétés ont négocié des contrats « bétons » (valables jusqu’à la fin de la décennie), leur permettant d’augmenter chaque année leurs tarifs, en les indexant sur l’inflation. Mais cette année 2023, vu le contexte inflationniste, il y a des hausses qui ne passent pas. Vraiment pas. Ainsi, l’inspection générale des finances a révélé, dans un dossier explosif commandé par le Ministère de l’Economie, que ces sociétés étaient en situation de « surprofits ». Et ce même rapport préconisait qu’une baisse des prix de l’ordre de 60% (oui, 60% !!!), leur permettrait encore de gagner de l’argent, tout en assurant leurs investissements. Un rapport choc, qui a été superbement enterré du côté de Bercy (comme tant d’autres !), tandis que ces mêmes sociétés, viennent d’augmenter au 1er février dernier une hausse de 4,75% en moyenne, alors que leur résultat net pour 2021 est de 3,9 milliards. Le terme « honteux » ou « indécent » n’est même pas assez fort pour qualifier de tels comportements, et on se demande bien pourquoi Bercy fait la sourde oreille…