Mortalité routière : l’état des routes en cause dans 30% des cas !

En France, depuis des décennies, on tient pour seule responsable la vitesse comme principale cause des accidents mortels, une manière pour l’Etat de justifier le déploiement de radars en tout genre chaque année même si la ficelle, un peu grosse, ne trompe plus grand monde (faut-il rappeler que l’immense majorité des excès de vitesse constatés concernent des dépassements de moins de… 10 km/h). Et bien sûr, tout cela se fait sans distinguer les simples excès de vitesse, sans danger, de la vitesse excessive, tout en abaissant régulièrement les limitations ici où là, sur tous les axes (pour mieux remplir les caisses de l’Etat). Mais la cour des comptes, dans son dernier rapport du mois de janvier, nous livre une étude bien différente, qui impute l’état de plus en plus lamentable de nos infrastructures, comme source directe des accidents mortels dans plus de 30% des cas. Soit près d’un millier de morts liés directement aux nids de poule, crevasses, mauvais raccords, points noirs ou à une mauvaise signalisation. D’ailleurs, signe qui ne trompe pas, la France qui était jadis bien placée pour la qualité de son réseau, se trouve désormais pointée du doigt pour le mauvais état de ses routes, au point d’avoir dégringolé à la 18^ème place. Un naufrage qui devrait pousser l’Etat à prendre ses responsabilités pour rectifier le tir et limiter cette mortalité. Mais les seuls « remèdes » mis en place pour 2023, qui n’ont plus d’effet  pour endiguer les morts sur les routes, reprennent encore et toujours les mêmes recettes : des radars, des radars et encore des radars ! Désespérant…