L’Etat ayant décidé de punir tous les automobilistes, y compris ceux qui achètent des modèles « normaux », essence comme diesel, il n’y a pas d’autre parade que d’électrifier les modèles existants pour y échapper. Un traitement appliqué au Q3, qui se fait hybride rechargeable…
En bref
Version PHEV des Q3 et Q3 Sportback
Moteur 1.4 TFSI 150 ch + électrique 116 ch
Autonomie en tout électrique : 51 km
Quand ? Commandes ouvertes dès maintenant
Combien ? A partir de 48 000 € (estimation)
Les malus pleuvant de plus en plus chaque année, sans compter la multiplication de ZFE (Zones Faible Emission) dans la plupart des grandes villes, l’avenir pour l’automobiliste sera d’être piéton… ou de rouler en électrique ! En tout cas en véhicule électrifié, et c’est là que se posent les hybrides. Il convient déjà de distinguer les 2 catégories qui cohabitent. Il y a les « full-hybrides », qui ne nécessitent pas de recharge sur secteur, puisqu’elles récupèrent toute seule de l’énergie lors de chaque freinage. Elles sont donc pratiques à utiliser, sans contrainte, mais si leur moteur électrique – de puissance modeste (tout comme leurs batteries) – permet de soulager temporairement le bloc thermique à faible allure, n’espérez pas rouler en mode 100% électrique plus que quelques mètres. C’est précisément là que les hybrides rechargeables (dites aussi PHEV ou « plug-in) interviennent, en proposant avec leur grosse batterie une autonomie, en mode 100% électrique, proche des 50 km. Autrement dit, c’est plus qu’il n’en faut dans 90% des cas pour se rendre à son travail… ou traverser sans contrainte une « zone verte » à circulation réduite.
C’est la solution technique retenue par ce Q3 (et par de nombreuses autres Audi à venir), qui associe à son moteur thermique, un modeste 1.4 TFSI de 150 ch, un moteur électrique très compact intégré à la transmission (une S-tronic à 6 rapports), ce dernier développant l’équivalent de 116 ch. En puissance cumulée, Audi avance tout de même 245 ch (comme sur la dernière Golf GTI), et des chiffres plutôt flatteurs, avec un 0 à 100 km/h expédié en 7,3 secondes, pour une vitesse de pointe donnée à 210 km/h. Seule inquiétude que nous ne manquerons pas de vérifier lors d’un prochain essai : toute cette puissance sera ici délivrée sur les seules roues avant, ce qui laisse redouter des remontées de couple dans le volant et des pertes d’adhérence. En revanche, si ce Q3 TFSIe (qui sera aussi proposé en carrosserie Sportback), n’aura rien d’un baroudeur (pas de quattro), ni d’une GTI (trop haut, trop lourd !), il tiendra ses promesses en étant plus « écolo ». Du moins selon les critères souvent bien simplistes imposés par Bruxelles…
Visa pour les ZFE
Pour offrir un bon rayon d’action en mode 100% électrique et espérer traverser sans encombre une ZFE, Audi a doté son Q3 d’une batterie lithium-ion de 13 kWh située sous le plancher, juste devant l’essieu arrière. C’est assez pour revendiquer une autonomie tout électrique allant jusqu’à 51 km (51 km pour le Q3 et 50 km pour le dérivé Sportback). Bien sûr, pour y parvenir il faudra garder le pied léger sur l’accélérateur, et éviter d’atteindre la vitesse maximale autorisée en mode zéro émission, qui est de 140 km/h. La recharge peut se faire sur du courant alternatif (CA) avec une prise de 400 V d’une puissance de 3,6 kW. Dans ce cas, comptez 3h45 en utilisant le câble de recharge standard. Mieux vaudra d’ailleurs le faire autant que possible pour approcher les consommations records annoncées par Audi. Car c’est seulement en rechargeant au maximum les batteries, et en roulant dès que possible en électrique, que ces Q3 se montrent effectivement plus « propres ».
Ainsi, le constructeur promet seulement de consommer entre 1,4 et 1,7l/100 km pour les deux modèles. Quant aux émissions de CO2 (qui conditionnent les bonus et malus), elles sont comprises entre 32 et 39 g/km pour le Q3 normal, et entre 33 et 38 g/km pour le Q3 Sportback. Relativement bien équipés de série (phares à LED, clim auto bizone, jantes alu de 17’’, écran multimédia tactile de 10,1 pouces…), ces Q3 hybrides sont d’ores et déjà annoncés à respectivement 46 000 et 47 000 € en Allemagne. Des prix déjà élevés qui devraient être encore légèrement majorés pour la France. Mais une dotation plus riche sera en contrepartie du voyage, voire même un bonus de 2000 € si Audi parvient à rester sous la barre des 50 000 € !