Bilan des 80 km/h : le grand enfumage
La mesure idiote des 80 km/h, voulue et défendue rappelons – seule – par Edouard Philippe, devait faire l’objet d’un bilan « objectif » 2 ans après sa mise en œuvre, afin de la maintenir… ou pas. Malgré son rejet massif par les automobilistes (et élus de tous bord !), et le fait qu’elle soit à l’origine de la colère des « gilets jaunes », l’Etat persiste et signe en présentant un « bilan » de 122 pages bien sûr très favorable à cette mesure, digne des meilleurs rapports de l’ère soviétique ! Ainsi, avec une méthode de calcul qui nous échappe complètement, l’Etat assure, via la voix acquise de Marie Gautier-Melleray (déléguée interministérielle à la sécurité routière depuis le départ d’Emmanuel Barbes), que 349 vies auraient été sauvées entre le 1er juillet 2018 et le 29 février 2020 (date choisie en raison du confinement) ! Trop fort, car en se penchant sur ledit « rapport », on se rend compte qu’ont été prises en compte dans ce calcul foireux toutes les voies hors agglomération et hors autoroute, ce qui comprend également des nationales limitées à 110 km/h, voire 70 ou 90 km/h selon les configurations. En clair, ce bilan tronqué est un enfumage de plus pour maintenir à tout prix les 80 km/h, une mesure finalement tout aussi « provisoire » que les péages sur nos autoroutes. Il est navrant de voir que de telles méthodes, semblables à celles d’une république bananière, soient encore en vigueur en 2020 en France…