C’est une tradition immuable : pour relancer les ventes d’un modèle qui prend de la bouteille, on lui refait une petite beauté, tout en portant quelques améliorations techniques. Un « nettoyage de printemps » effectué sur l’Audi Q5…
Lancé début 2017, le Q5 de seconde génération a déjà 3 ans au compteur, et il a naturellement pris un « coup de vieux » face au Q7, récemment restylé, et surtout face au Q3, entièrement renouvelé. D’ailleurs, le temps semble avoir été cruel pour le Q5 tant le nouveau Q3 a progressé ! Pour remettre son SUV star dans la course, Audi le fait donc passer par l’inévitable « case restylage ». Le Q5 adopte donc des traits affûtés au profit d’un look plus dynamique… inspiré du Q3, notamment au niveau de la signature lumineuse des phares à LED. La proue évolue sensiblement avec une calandre élargie, offrant des contours modifiés. Celle-ci profite par ailleurs de plusieurs finitions. Elle peut adopter les traditionnelles lamelles verticales chromées (Design Selection) ou bien encore une grille en nid d’abeille d’aspect plus sportive (S Line). Les éléments noirs laqués (calandre, entrées d’air, entourages de vitres…) restent en revanche en option. Le bouclier a lui aussi été redessiné et se dote d’entrées d’air trapézoïdales verticalisées. Les sabots avant et arrière, tout comme l’insert reliant les feux, sont aussi couleurs métal. A propos de couleurs, notez que 2 nouvelles teintes sont introduites, le « vert discrict » et « l’ultra bleu ». L’arrière évolue également, mais plus subtilement. Le dessin intérieur des feux a été revu et ils bénéficient pour la première fois, en option, de la technologie d’éclairage digital OLED, comme sur les TT ou la R8.
Côté dimensions, sans surprise, le SUV aux quatre anneaux reste quasiment identique. Il grandit néanmoins de 2 cm (4,68m) alors que sa largeur (1,89m), sa hauteur (1,66m) et son empattement (2,82m) restent inchangés. Le volume du coffre accuse un léger repli, en proposant de 520 à 1.520 litres désormais contre 550 à 1.550 litres auparavant, signe qu’une électrification légère est passée par là. Le plancher de coffre est variable en hauteur alors qu’un hayon électrique et une banquette arrière coulissante avec dossiers de sièges réglables sont disponibles. A l’intérieur, le Q5 joue plus la carte de l’évolution que celle de la révolution. Les modifications se résument surtout à l’apparition d’un écran enfin tactile de 10,1 pouces, ce qui entraîne la disparition de la molette centrale, pourtant bien pratique à l’usage. Une nouvelle génération de systèmes multimédia à commande vocale et un combiné numérique, pouvant atteindre 12,3 pouces, sont aussi de la partie.
Sous le capot, ce Q5 « phase 2 » débute sa carrière avec un seul moteur : le 40 TDI, en fait un 2.0 TDI de 204 ch épaulé par une micro-hybridation 48V (d’où le volume du coffre en recul, pour loger les batteries). Cette version à la sobriété record (5,3 l/100 km), qui va assurer le gros des ventes chez nous, dispose d’office de la transmission intégrale quattro, mais aussi d’une boîte S tronic à 7 rapports. De quoi propulser le Q5 en 7,3 secondes sur le 0 à 100 km/h, la vitesse maximale étant de 222 km/h. Par la suite, le Q5 va étoffer sa gamme avec un 2.0 TDI de puissance plus modeste (35 TDI 163 ch en 4×2), tandis qu’un V6 3.0 TDI viendra satisfaire les gros rouleurs. En essence, Audi prévoit de déployer ses versions hybrides rechargeables 50 et 55 TFSIe quattro (299 et 367 ch). En fait, ce Q5 commercialisé dès cet automne va surtout évoluer début 2021, lorsqu’Audi dévoilera le dérivé Sportback, présentant un profil de coupé… comme le Q3 !