Il est rageant, pour ne pas dire plus, de constater que la destinée de « la chose automobile », pourtant si importante dans nos vies, dépende en France d’une poignée de dirigeants… amateurs. Dernier exemple en date, la sortie de route de Bruno Le Maire, actuel Ministre de l’Economie (qui doit pourtant nous coûter un « pognon de dingue » avec ses conseillers et sa cour !), qui a déclaré le plus sérieusement du monde, à nos confrères de BFM TV que « nous allions rater les objectifs d’émission de CO2 à cause d’une explosion des véhicules de grosse cylindrée et que, par conséquent, il fallait déplafonner le malus ». Tenez-vous bien : il serait question, à partir de 173 g/km, de monter le curseur à… 20 000 €. De notre point de vue, on pensait avoir atteint déjà des sommets délirants avec un malus maximum déjà fixé à 12 500 €, un malus qui va même, désormais, impacter les petites GTI au point de provoquer leur disparition.
De quoi assassiner la montée en gamme de PSA et Renault, et d’ailleurs, Alpine prend les devants en annonçant réduire la voilure pour 2020, la production de son A110 passant de 15 à 7 exemplaires par jour ! Mais pourquoi tant de haine ? On n’a pourtant pas vraiment l’impression que le parc automobile français ressemble à celui de Monaco. Pour preuve, le modèle de référence de notre marché reste inlassablement, année après année, la Clio 4 CV fiscaux. Et selon les données parfaitement objectives de l’AAA Data, les ventes des autos de plus de 2.0 litres ont baissé en France de 13% en 2018, et encore de 20% sur 2019, pour atteindre…3% de parts de marché ! Donc, monsieur Le Maire, quand on maîtrise aussi peu un sujet aussi important, dont dépend l’avenir d’une industrie phare pour notre pays et que des milliers d’emplois en découlent, on se tait !