SQ7 – SQ8 : un V8 pour deux !
Avec son fantastique V8 4.0 TDI biturbo, doté en plus d’un compresseur électrique, Audi a offert à son Q7 de seconde génération un moteur d’anthologie qui offre tout ce que l’on voudrait voir sur une grosse familiale à tendance sportive : de la puissance partout, avec un couple de remorqueur (900 Nm dès 1250 tr/mn), et des consommations étonnamment basses rapportées aux prestations. Quant aux relances, elles sont phénoménales et d’une rapidité fulgurante. Il est vrai que le compresseur électrique, intégré au conduit d’admission, est alimenté par un moteur électrique compact qui fait tourner sa turbine à 70 000 tr/min maximum en 250 millisecondes. Et la boîte Tiptronic à 8 rapports, imposée d’office (avec le quattro), dégaine chaque vitesse plus que son ombre.
De quoi clairement faire la différence avec la rare concurrence, un BMW X6 M50d de 381 ch, seul rival direct, couvrant le 0 à 100 km/h en 5,2 secondes. Pas de quoi intimider l’incroyable SQ7, reconduit dans ses fonctions à l’occasion de son gros restylage de mi-carrière (voir notre premier essai). Et un bonheur n’arrivant jamais seul, voilà que ce même moteur est désormais glissé sous le capot du récent Q8 (et du Bentley Bentayga !), qui prend en toute logique, pour les circonstances, l’appellation de SQ8. Bon OK, dans les 2 cas, il faudra compter un peu plus que la moyenne annoncée par Audi, donnée à 7,6 l/100 km, mais dans la vraie vie, la consommation demeure malgré tout très mesurée rapporté au poids et aux performances de ces engins. Comptez 12 l/100 km environ, en adoptant une conduite rapide et dynamique. Et au volant, vous pouvez compter sur des performances de haute volée, dignes du label « S » porté haut et fort par ces SUV. Ainsi, si la vitesse maximale est bridée à 250 km/h, les SQ7 et SQ8 abattent tous deux le 0 à 100 km/h en seulement 4,8 secondes, ce qui reste remarquable pour de tels mastodontes flirtant avec les 2 tonnes à vide. Ce que ces chiffres ne disent pas est l’agilité dont l’un et l’autre peuvent faire preuve dans les virages serrés.
Il faut dire que ces SUV ne se refusent rien. La suspension pneumatique sport standard et la direction assistée progressive, dont le rapport est de plus en plus direct à mesure que l’angle de braquage augmente, créent une excellente dynamique de conduite. En outre, ces grands SUV bâtis sur les mêmes plateformes, et dotés de trains roulants identiques, disposent de roues arrière directrices, mais aussi d’un différentiel sport, augmentant la maniabilité. Après, entre SQ7 et SQ8, lequel choisir ? A l’instar des Q7 et Q8 « normaux », tout dépendra de vos priorités, le SQ7 étant plus familial avec son arrière moins fuyant, ce qui lui permet de gagner 2 sièges d’appoint, portant la capacité à 7 occupants. Une particularité qui échappe complètement au SQ8, plus beau et plus égoïste dans l’âme avec son arrière fuyant semblable à celui d’un coupé, qui place l’esthétique au rang de ses premières priorités. Pourtant, le SQ8 ne ménage pas ses efforts, en recevant une large banquette arrière coulissante, le coffre offrant ainsi une capacité allant de 605 à 1755 litres.
Dans tous les cas, ces grands SUV sportifs jouent malgré tout la carte de la discrétion au point de pouvoir presque les confondre avec des versions basiques nanties de la finition S line. Pourtant, quelques détails attirent l’œil, comme les jantes de 21 pouces, la quadruple sortie d’échappement, les calandres spécifiques dotées de lamelles doubles, sans oublier les coques de rétroviseurs en alu ou les boucliers évasés, celui situé à l’arrière recevant un diffuseur. Audi ne communique pas encore les tarifs de ces super-SUV, mais la prise des commandes va être ouverte dès la fin de cet été. L’arrière-saison promet d’être chaude !
