2018 : une année à oublier
Il y a des années avec, et d’autres sans… L’année 2018 est incontestablement un très mauvais cru pour Audi, avec un léger tassement des ventes sur le deuxième semestre dans le monde, notamment en Chine et aux USA, et un recul bien plus net en Europe, en particulier en France, avec une dégringolade sur les derniers mois de plus de 18%, alors que BMW et Mercedes progressent. Un flop historique, que l’on doit toujours aux conséquences du dieselgate, qui s’est soldé, rappelons-le, par l’incarcération surprise du PDG d’Audi AG, Rupert Stadler, cet été. Un événement qui plombe un peu plus les ventes de diesels en neuf, leur part étant passée en moins de 3 ans à 70% des ventes, à moins de 35% aujourd’hui ! Mais Audi AG a aussi été mauvais, d’après nous, dans la gestion de son plan-produit. Plutôt que de renouveler en priorité les modèles vieillissants à forts volumes, donc générateurs de marges importantes (A1, Q3 et A3), le constructeur a fait tout le contraire, en débutant par l’A8, puis les A7 Sportback et A6, sans parler du lancement du luxueux Q8. Enfin, Audi n’a pas non plus été bon dans l’anticipation des homologations dues à l’introduction de la nouvelle norme WLTP. De nombreuses nouveautés, faute de certification, se sont retrouvées invendables le temps que la situation se décante (ce qui est enfin le cas), et certains modèles pourtant plébiscités, comme les variantes e-tron des A3 et Q7, ont été purement et simplement retirés du catalogue. Mais il y a lieu d’espérer un retour aux affaires pour 2019, avec la montée en puissance des nouvelles A1 et Q3, mais aussi le renouvellement attendu de l’A3, et le développement de la gamme électrique des véhicules e-tron.