DOSSIER 10 ans d’avus
J’ai 10 ans*
Dix ans ! Cela fait déjà 10 ans qu’Avus vous accompagne partout, dans la bibliothèque de votre salon, en vacances ou dans votre boîte à gants. Dix ans de rebondissements, dix ans d’innombrables déplacements en France et à l’étranger, de rencontres et d’essais en tout genre. Dix ans de passion, mais aussi dix ans faits de hauts et parfois de bas. Si une décennie représente bien peu de chose sur l’échelle du temps de l’Humanité, elle force en revanche le respect pour un magazine indépendant, qui plus est,français, automobile et ultraspécialisé. L’image ayant toujours eu une place prépondérante dans Avus, grâce au talent des meilleurs photographes, nous avons décidé de revenir sur les temps forts de cette décennie palpitante, à travers un sublime portfolio, légendé par quelques anecdotes croustillantes qui se cachent derrière chaque reportage. Mais dans Avus, en plus du« choc des photos », il y a aussi le « poids des mots » pour plagier le slogan d’un célèbre hebdomadaire. Ainsi, nous mettons en exergue quelques extraits choisis de certains éditos, dont les contenus prennent un relief tout particulier en ces temps troublés et incertains. Bon voyage dans le temps et rendez-vous, on l’espère de tout cœur… dans 10 ans ! La rédaction
*Chanson bien connue d’Alain Souchon et Laurent Voulzy !
Contributeurs
Avus remercie tout particulièrement Arnaud Taquet, Clément Choulot, Cathy Dubuisson, Cyril De Plater, Clément Lefebre, Christian Martin, Fabrice Gauvin, Olivier Béroud, Philippe Carre, le Roc Racing Historic et Tibo pour les images. N’oublions pas les fines plumes, avec un grand merci à notamment David Lamboley, Jean Bourquin, Jérôme Guet, Vincent Gonin, Jimmy Méloni, Maxime Fontanier, Loïc Depailler, Robert Puyal, Serge Bellu… et d’avance pardon pour ceux que nous aurions oubliés !
Dix ans d’Edito percutants
Parler des Audi, c’est traiter d’automobile. C’est donc fatalement aborder la vie quotidienne tant la voiture y est omniprésente et, de facto, parler de politique routière et fiscale, tous ces sujets étant étroitement liés. Et en France, on a malheureusement souvent eu droit à la politique du pire en matière automobile, et ce, tant par les gouvernements de droite, que de gauche. Des dérives dénoncées régulièrement avec force dans les éditos d’Avus, un magazine proche de vous, qui ne pratique pas la langue de bois. Dommage que nos « chers » gouvernants ne lisent pas Avus, car ils auraient pu sentir l’humeur du pays, et corriger le tir avant que la France entière ne subisse cette « fièvre jaune ». Car, ironie de l’histoire, le mouvement des gilets jaunes est bien d’abord un mouvement d’automobilistes, exaspérés par les 80 km/h, le matraquage des radars et la pression fiscale. Morceaux choisis de 10 ans d’éditos d’Avus avec un décryptage
« vu d’aujourd’hui »…
Avus n°4 ( juin 2010)
Je le confesse : je suis gravement atteint depuis mon plus jeune âge par une maladie honteuse. J’aime l’automobile, passionnément, surtout si elle est belle et rapide. Une tare jugée suffisamment inquiétante, du moins aujourd’hui en France, pour m’infliger à longueur d’année des traitements de choc, pour mon plus grand bien, pour « ma sécurité ». Pourtant tout ou presque a été fait pour m’en dégoûter, afin de provoquer en moi un sevrage total pour ce qui ressemble, selon certains, à une drogue dure.
Radars automatiques, radars mobiles (et bientôt de « tronçons »), malus « écologiques », taxes toujours plus salées sur les carburants, péages toujours plus chers, stationnements hors de prix et mise à l’index des grosses cylindrées jugées politiquement incorrectes par des « éco-citoyens bien pensants », tel est le joyeux quotidien de l’automobiliste français. Et ça marche ! Pour preuve, les constructeurs hexagonaux, dopés par des primes soutenant artificiellement le marché national, brillent par les ventes record de leurs citadines. Des voitures qui, rappelons-le, ne peuvent convenir aux familles nombreuses et dégagent les plus faibles marges. Pas de quoi faire cocorico, car pendant ce temps-là, Audi, fabriquant d’automobiles « premium » (qui, elles, font vraiment envie !), est devenu le constructeur le plus rentable au monde. Cherchez l’erreur…
Vu d’aujourd’hui…
Il y a déjà presque 10 ans, Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, attribuait à ses amis, patrons de grosses boîtes habituellement liées à l’armement (Sagem, Dassault Systèmes, Safran…) le marché juteux du parc de radars automatiques. Un dispositif du « tout-répressif », où Big Brother règne, qui s’avère très lucratif. Aujourd’hui, les radars rapportent à eux-seuls plus d’un milliard d’Euros par an ! Et tant pis pour les « dommages collatéraux ». Chaque année, plus de 60 000 français se retrouvent ainsi, faute de permis de conduire valide, privés de la liberté fondamentale de circuler, avec tous les drames sociaux que cela suppose. Pire, selon de nombreuses estimations indépendantes, plus d’un million de conducteurs roulerait sans permis de conduire, ni assurance… Un nivellement par le bas qui n’incite guère l’industrie automobile française à aller vers le premium. En 2019, la voiture de référence du marché français est… une Renault Clio 4 CV !
Avus n°7 ( janvier 2011)
J’ai assisté, par hasard, à un colloque sur la Sécurité Routière (si, si, tout arrive !). Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en suis ressorti dépité. Au service de cette noble cause se sont succédés, durant 2 jours, d’éminents scientifiques et des représentants d’associations de victimes de la route. Evidemment, parmi les intervenants, peu ou pas de « gens de l’automobile » qui, forts de leur expérience auraient pu la défendre. J’ai donc été témoin d’un procès à charge contre la voiture, responsable de tous nos maux. En conclusion, il en résulte que « 100% des accidents sont dus à une vitesse excessive, et que l’alcool, la drogue où l’usage de médicaments ne sont que des facteurs aggravants ». Une lapalissade qui va déboucher, « pour notre sécurité », sur une multiplication des contrôles de vitesse… et une augmentation inévitable de « sans-permis », jetés dans l’illégalité. Evidemment, pas un mot sur la prévention, ni sur la formation des jeunes conducteurs, « trop longues et trop chères à mettre en place ». Mais cette politique stérile ne concerne hélas que nous, pauvres français, obligés de supporter à longueur d’année les décisions prises par cette minorité qui nous gouverne.
Vu d’aujourd’hui
Malheureusement, non seulement rien n’a changé, mais la situation s’est aggravée. Vous trouvez normal que, tout ce qui a trait à la sécurité routière, relève en France du Ministère de l’Intérieur, et non du Ministère des Transports ? Et est-ce normal, que cette même sécurité routière, qui est un sujet grave qui ne doit pas souffrir de médiocrité, soit toujours incarnée par Chantal Perrichon, Claude Got et autres psychopathes anti-voiture notoires (qui n’ont aucune formation en accidentologie !), pour qui le seul remède est d’asservir chaque conducteur, tels des zombies, à de bêtes limitations de vitesse en mettant toujours plus de radars. Il serait temps de changer de logiciel, non ?
Avus n°8 (mars 2011)
S’inspirer de son passé pour créer une nouveauté est-il un aveu cuisant de manque d’inspiration ? Difficile question à laquelle je me garderai bien de répondre par l’affirmative ! Une chose est sûre : les gens, lassés de cette époque folle où tout va trop vite, ont tendance à se réfugier volontiers dans des valeurs « refuges », dont la nostalgie fait partie. On se prend alors à repenser à ce « bon vieux temps » comme un ami disparu, avec lequel on partait faire les 400 coups, le cœur léger et plein d’insouciance.
On se rappelle ce temps pas si lointain où les lois actuelles, de plus en plus liberticides et pesantes, ne venaient pas insidieusement plomber notre quotidien, en même temps que notre porte-monnaie et notre moral. Oui, dans bien des domaines, « c’était mieux avant ». Réac’, moi ? Peut être… Il n’empêche, ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes ? Une recette souvent gagnante en automobile, comme l’attestent les succès des savoureuses petites Mini ou Fiat 500.
Vu d’aujourd’hui
Clairement, le vintage est à la mode, comme l’atteste le salon dédié à ce courant, ou la résurrection des disques vinyles, des jouets en bois et autres grands classiques indémodables. Car c’est bien ce qui est à la mode, qui se démode ! L’automobile, qui s’imprègne des tendances fortes de son époque, ne pouvait échapper à cette tendance, malgré des technologies embarquées toujours plus high-tech.
Ainsi, outre la renaissance de la Mustang chez Ford, ou de la Renault Alpine, Audi revient de son côté à certains fondamentaux stylistiques en s’inspirant, de la mythique Ur quattro. En effet, les ailes bombées se généralisent sur tous les modèles, tandis que certains osent même aller plus loin, comme la nouvelle A1, qui singe carrément la Sport quattro avec ses ouïes horizontales percées au-dessus de la calandre. Oui, le passé a un bel avenir !
Avus n°9 (mai 2011)
Aujourd’hui, ce que les gens veulent, c’est un engin hybride dans le style (et la mécanique !), pouvant être tout à la fois : break familial, routière accomplie et éventuellement baroudeur dans l’âme, du moins si cela reste discret en apparence, afin de ne surtout pas heurter certaines « âmes sensibles ». Comme Darwin nous l’a prouvé avec sa brillante théorie de « l’évolution des espèces », les 4×4 ont ainsi su profondément évoluer pour survivre, et ne pas suivre la tragique destinée des dinosaures. D’où l’éclosion de cette nouvelle race de véhicules de loisirs, appelés aussi SUV ou « crossover ». Cette mutation aussi profonde que spectaculaire s’est pourtant faite dans l’urgence, face aux pressions constantes de quelques « khmers-verts » influents, pour qui le symbolique et ostentatoire 4×4 était forcément responsable de tous les maux de la planète.
N’en déplaise à ces « bien-pensants » qui applaudissent des deux mains lorsque l’on nous impose un « bonus écologique » ou une énième nouvelle loi liberticide ou fiscale, mais les chiffres leur donnent tort. En 2009, le segment des SUV et des 4×4 représentait, en France, quelques 132 942 ventes. En 2010, ce même segment a fait une envolée significative, pour clôturer l’année à 205 106 unités ! N’en doutons pas : cette tendance forte ne devrait que s’amplifier, et Audi va y contribuer très largement avec son nouveau Q3, tout juste dévoilé au Salon de Shanghai.
Vu d’aujourd’hui
Bien vu ! Lorsque cet édito a été écrit, Audi lançait son premier Q3. Aujourd’hui, alors même que la seconde mouture arrive tout juste en concession, la gamme compte en plus des classiques Q5 et Q7, un petit Q2, un sportif et luxueux Q8, un écolo e-tron quattro 100% électrique, et un Q3 Sportback est en approche. Ceci, sans compter bien sur les variantes Allroad des A4 et A6. A terme, les SUV devraient s’octroyer plus du tiers des ventes chez Audi… et chez la concurrence, y compris pour les généralistes qui s’engouffrent à marche forcée dans ce marché !
Avus n°10 ( juillet 2011)
Imaginez, rien qu’un instant, que Coluche, Jean Yann, Françoise Sagan ou Serge Gainsbourg reviennent parmi nous. Ils nous diraient « mais qu’avez-vous fait de notre Douce France ? ». Cette belle France que Coluche sillonnait plein gaz sur sa moto, cette France bon enfant où Jean Yann évitait soigneusement les départementales, cette France libre d’esprit que Françoise Sagan parcourait à tombeau ouvert en Aston Martin, cette France authentique que Gainsbourg arpentait avec sa Rolls, Gitane vissée au coin des lèvres. Il y a fort à parier, qu’au nom du « principe de précaution », une élite « bien pensante » et « politiquement correcte » bâillonne et enferme ces « dangereux dépravés », afin d’éviter tout risque de dérapage qui pourrait heurter certaines âmes sensibles.
Bonjour tristesse… Petit à petit, la France, pays soit disant des libertés, sombre tout azimut dans un totalitarisme insupportable qui nous impose, à tous, une vie de plus en plus cadrée, sous très haute surveillance. Ceci est encore plus vrai pour les automobilistes, qui voient presque chaque mois leur espace de liberté fondre comme neige au soleil, pour des raisons « écologiques » ou de « sécurité ». Il est vrai que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
« Depuis la disparition du Concorde, du paquebot « France » et de la Citroën SM, notre pays s’est spécialisé au nom du « politiquement correct » dans un nivellement par le bas »
Vu d’aujourd’hui
Malheureusement, le « politiquement correct » dicte partout sa loi, et les minorités prennent peu à peu le pouvoir. Des minorités souvent totalitaristes qui imposent, souvent brutalement, leurs idées à la majorité, qu’il s’agisse des véganes, des écolos, des féministes ou apôtres auto-proclamés de la sécurité routière. Et entre-temps, la rédaction de Charlie a été décimée par des fanatiques islamistes… « français ». Sûrement que Coluche, Jean Yann, Sagan et Gainsbourg pleureraient…
Avus n°13 (mars 2012)
Il ne vous aura sans doute pas échappé que 2012 est, pour la France, une année électorale, placée sous le signe du renouveau. Une année charnière qui va, quoi qu’il arrive, nous projeter vers un avenir différent. Ce futur aura sans doute une saveur germanique, à en croire notre président sortant, admiratif des vertus en vigueur dans ce grand pays voisin et ami, sur lequel nous devons absolument prendre exemple. Il est vrai qu’en Allemagne, « on produit mieux et moins cher », ou encore qu’on « sait exporter » ou « dégager des marges bénéficiaires ».
Et notre président, lucide, d’ajouter, « je ne vois pas au nom de quoi il en serait différent de l’autre côté du Rhin ». C’est vrai ça, pourquoi il en irait différemment en France ? Il aurait d’ailleurs dû ajouter qu’en Allemagne, on sait aussi responsabiliser les conducteurs, sans les prendre à tout bout de champ pour des pigeons inconscients, en particulier sur les autoroutes. Et qu’en Allemagne toujours, l’automobiliste n’est pas qu’une vache à lait, notamment s’il utilise une voiture de société, ce qui dynamise les ventes nationales. Mais ça, notre président sortant, qui a vendu nos autoroutes au secteur privé, qui a encouragé l’instauration d’un « malus écologique » et qui a appuyé le déploiement de 2000 radars automatiques afin de faire de la « sécurité rentière », a « oublié » d’en parler. Tout comme le fait que si les produits allemands s’exportent mieux que les français, c’est peut-être parce qu’ils donnent d’abord envie. Depuis la disparition du Concorde, du paquebot France et de la Citroën SM, notre pays s’est spécialisé au nom du « politiquement correct » dans un nivellement par le bas qui se traduit par l’explosion du low-cost, par définition peu rentable et peu attractif, tandis que l’Allemagne a fait exactement le contraire.
Vu d’aujourd’hui
En l’espace de 6 ans, la situation ne s’est guère améliorée… Aujourd’hui, la voiture de référence, en France, est la Clio 4CV, tandis qu’en Allemagne, c’est une Golf 7CV. Et il est intéressant de voir que Nicolas Sarkozy, puisque c’est de lui qu’il s’agit ici, a depuis une sacrée batterie de « casseroles » aux fesses (affaires Tapie, Bygmalion, Bettencourt, Kadhafi, Karachi, écoutes de l’Elysée…) et que l’étau se resserre. D’ailleurs, signe qui ne trompe pas, son fidèle bras droit, Claude Guéant, alors Ministre de l’Intérieur (et grand partisan de la « tolérance zéro » sur les routes au point de vouloir supprimer les panneaux signalant les radars fixes), a « juste » été reconnu coupable en appel en ce début d’année d’enrichissement personnel et condamné à 1 an de prison ferme.
Il s’est octroyé, chaque mois, de « petites » primes en liquide proches des 10 000 € ! Dès lors, quel crédit et légitimité accorder à des lois et décisions votées par des gangsters (ventes des autoroutes au privé, maillage de la France avec des radars, mise en place du bonus-malus…), qui pourrissent notre quotidien ? La question, digne d’un sujet de philo du bac, reste posée… Les « gilets jaunes » est une manifestation de ce ras-le-bol.
Avus n°15 ( juin 2012)
Le très sérieux organisme indépendant de la santé OMS vient de lâcher une bombe : le diesel, particulièrement cancérigène avec ses fines particules, serait directement responsable en France de plus de… 42 000 décès par an, soit 10 fois plus que la mortalité routière ! Un scandale sanitaire en puissance, aussi important que le furent celui du sang contaminé et celui de l’amiante. Et cette fois, il ne s’agira pas, pour se dédouaner, de clamer comme jadis, « responsable, mais pas coupable », car c’est bien l’Etat français qui est, depuis plus de 50 ans, le premier instigateur de cette terrible hécatombe, malheureusement prévisible. Et oui, seule la France détient le triste record mondial d’avoir un parc automobile constitué à 70% de diesel. Logique, car tout a été fait pour favoriser ce carburant, au détriment de l’essence.
Vu d’aujourd’hui
Entre-temps, il y a eu en 2015 le scandale VW du « dieselgate », qui a porté un coup fatal à ce carburant. Après avoir soutenu le gasoil, et même encouragé son achat à coups de bonus et de fiscalité avantageuse, l’Etat fait désormais marche arrière, et cela se ressent sur les ventes, la part du diesel étant passée de 70% à 40% ! Il est regrettable que les particuliers en fassent les frais, surtout qu’à ce jour, le rendement du diesel reste imbattable pour motoriser les grosses voitures taillées pour les longues distances…
Avus n°22 (octobre 2013)
Après plus de 16 mois de « présidence Hollande », il est certes trop tôt pour tirer un bilan définitif, mais certaines tendances fortes se dessinent. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas réjouissantes, en particulier si l’on a le malheur d’être un automobiliste actif appartenant à une « classe moyenne supérieure ». Ainsi, on nous promet pour 2014 une « pause fiscale », qui se soldera par… une augmentation d’impôts limitée à 3 milliards d’Euros ! Parmi elles, au nom de grands principes « vertueux » comme l’écologie, il y aura une « écotaxe » qui, à l’instar de la recette d’un mille-feuilles indigeste, viendra remettre une couche de plus sur les innombrables taxes qui frappent déjà lourdement l’automobiliste français.
En attendant un probable alignement des prix du gasole sur le super, on sait déjà que le malus « écologique » va lui aussi exploser dès janvier, quitte à impacter au passage les ventes de voitures neuves, et les familles nombreuses qui ont besoin d’acheter une familiale. Je ne parle pas de gros Q7 ou de luxueuses A8, mais de simples Renault Scénic ou Dacia Duster, dont les prix vont sérieusement grimper. Il faudra pourtant garder une petite « poire pour la soif », ou plutôt une bourse conséquente pour acquitter un autre impôt direct : le budget radar, auquel personne ne va pouvoir échapper. Avec plus de 4200 machines déployées sur le territoire, de plus en plus perfectionnées, variées et vicieuses, la France connaît là un triste record mondial dont on se passerait bien.
Avec les derniers radars « mobiles » embarqués dans des voitures banalisées (bonjour le geste écologique !), il ne s’agit pas de faire de la prévention, mais de la répression pure et simple, pour remplir les caisses de l’Etat. C’est planifié, de façon mathématique, et derrière ce cynisme insupportable, Bercy table d’ores et déjà sur 870 millions de recettes, soit un autre record absolu.
Vu d’aujourd’hui
De droite, ou de gauche, il y a un consensus de l’Etat contre la voiture, et les mêmes moyens (et copains !) sont mis à contribution pour nous faire le fond des poches. Si la présidence Hollande a su se montrer très tolérante avec les délinquants, zadistes ou clandestins, quitte à frôler souvent le ridicule (souvenez-vous de « l’affaire Léonarda » !), elle s’est montrée en revanche, comme ses prédécesseurs, sans pitié vis-à-vis des automobilistes. Hollande n’a ainsi pas hésité à valider la mise en place des radars « mobile-mobile », mais aussi la délation des auteurs d’infractions pour les chefs d’entreprise ou encore la multiplication de « saisies administratives » des véhicules des contrevenants récidivistes. Résultat : le marché automobile français s’est écroulé de 6% sur cette même année 2013. Lamentable… mais prévisible !
Avus n°26 ( juin 2014)
Saviez-vous que la France a un incroyable talent ? Ce beau pays, qui devrait être l’un des plus agréables à vivre au monde, parvient pourtant à faire fuir les entrepreneurs les plus pugnaces, et à démotiver sa population sous le poids d’une législation tatillonne et complexe, et d’une fiscalité devenue complètement folle. On aurait de l’or dans le sol, que l’on arriverait à le transformer en plomb… Ce désastre est le fruit de 30 ans de politiques successives qui ont ruiné le pays. Nous sommes en faillite économique, c’est un fait. Pour constater que l’on se « roumanise » à grande vitesse, il suffit d’emprunter nos routes, en piteux état. S’il y a des crédits pour y implanter des radars high-tech, fixes ou mobiles, on se contente d’un simple panneau amovible pour indiquer la présence de nids de poules. Des trous sournois, devenant de véritables piscines lorsqu’il pleut, les évacuations n’étant plus nettoyées depuis belle lurette. De nuit, cela est pire, puisque nous voilà désormais condamnés à rouler dans le noir.
Logique, dans la mesure où la police préfère jouer aux percepteurs d’impôts en flashant les automobilistes, plutôt que de courir derrière les voleurs de métaux qui saccagent le réseau électrique (ça rapporte moins, et ça peut être dangereux). Drôle de hiérarchie en matière de sécurité… Mais je ne m’étonne plus de rien, car il est vrai que la France est aussi en faillite morale et intellectuelle. Preuve de ce déclin, la dernière idée fumeuse de Christiane Taubira, notre Garde des Sceaux (aucun rapport avec une « Dame Pipi », même si elle en a sans doute les compétences). Pour désengorger les prisons, elle songe à requalifier en simple infraction la conduite sans permis (et donc sans assurance, ce qui est un délit), qui toucherait au bas mot 800 000 automobilistes. Pourtant, cela me paraît nettement plus condamnable que de rouler en grand excès de vitesse sur une autoroute déserte, une action qui, elle, reste… un délit !
La faillite intellectuelle touche également notre Premier Ministre, qui envisage sérieusement d’abaisser de 90 à 80 km/h la vitesse des départementales, dans des régions « tests ». On sait par avance que cette demande voulue par les talibans de la « Ligue contre la violence routière », en croisade perpétuelle contre la voiture, générera surtout encore et toujours plus d’argent grâce aux radars. Et devinez quoi ? Ces « tests temporaires » deviendront, bien sûr, permanents, au même titre que le sont devenus nos péages autoroutiers. Il serait bon que nos « élites », complètement déconnectées des réalités, prennent enfin conscience, qu’en France, l’automobile représente 10% de la population active.
Vu d’aujourd’hui
Il y a 5 ans déjà, tout était dit… et écrit ! Qu’ajouter de plus, si ce n’est que nous avons depuis tous constaté le naufrage du pays… et le déni de réalité de nos « élites ». Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière est aussi nul que ses prédécesseurs, en minimisant l’état lamentable de nos routes… jusqu’à la catastrophe de Gênes durant l’été 2018, qui a eu le mérite d’alerter l’opinion publique sur ce sujet. Quant à l’explosion des « sans permis », conséquence directe de la répression aveugle choisie par la France, le phénomène est tel que l’on estime à près d’un million désormais ceux qui conduisent sans assurance. Enfin, le délire d’abaisser la vitesse de 90 à 80 km/h est devenu réalité « grâce » à Edouard Philippe. Une « connerie » selon Macron, qui a mis le feu aux poudres…
Avus n°30 ( février 2015)
A peine sortie des fêtes de fin d’année que la France s’est réveillée avec la gueule de bois, la nausée. « Ils » ont tué Charlie ! « Ils », ce sont ces agités du foulard et du bocal, qui sont venus gâcher la fête. « Ils » nous ont pris une partie de nous-mêmes, car les Cabu, Wolinski et autres Charb appartenaient à notre patrimoine national, à notre mémoire collective. On les a supprimés parce qu’ils avaient un talent rare, celui de faire passer en un dessin un message fort, et librement, avec souvent plus d’impact que le meilleur des éditos.
Paradoxalement, ces caricaturistes provenaient pour l’essentiel de la rédaction d’HaraKiri qui a bercé mon enfance, « le journal bête et méchant ». C’est vrai que c’était souvent irrévérencieux, mais toujours truculent et drôle.Mais les vrais « bêtes et méchants », ce n’étaient pas eux. C’est l’encre qui doit couler, et non le sang. En tant que rédaction libre et indépendante, Avus se devait de leur rendre hommage.
Vu d’aujourd’hui
Avus est triste en ce début d’année 2015, et le pire sera malheureusement à venir (Bataclan, 14 juillet à Nice…). Depuis, il est acquis que nous devons vivre en permanence avec cette menace, l’islamisme radical étant un cancer rampant présent partout en Europe. Mais nos politiques, de droite comme de gauche, toujours par lâcheté et facilité, préfèrent acheter la paix sociale dans les « cités sensibles » et nous gaver à coup de « pas d’amalgame ».
Depuis, nous devons donc accepter que des fichiers S, « connus défavorablement des services de police » selon l’expression consacrée, passent à l’acte avant d’être neutralisés. Et désormais, près de 150 jihadistes « français » (qui n’ont de « français » que leurs papiers d’identité !) doivent rentrer chez nous.
Avus n°31 (mars 2015)
Chantal Perrichon en a rêvé, et ils l’ont fait ! « Ils », ce sont nos dirigeants qui, depuis Jacques Chirac, ont transformé nos belles routes en enfer. De droite comme de gauche, « ils » se sont mis pour une fois d’accord, et ont mis en place une machine infernale axée sur la seule répression de la vitesse, qui n’a rien à voir avec la vraie sécurité routière (quid de l’alcool et de la drogue au volant, de l’endormissement, des excès de médicaments ?). Cet arsenal, impitoyable, permet accessoirement aux petits copains de la Sagem, Thales, Safran, Matra et d’autres sociétés en pointe, de décrocher de juteux marchés, « pour la bonne cause ».
L’armada de radars-tirelires mise en place en France donne le vertige, et une idée de l’acharnement dont ils font preuve : radar fixe, radar mobile, radar de feu rouge, radar tronçon, radar de chantier, radar discriminant, radar double face et, fin du fin, radar « mobile-mobile », qui vous prend incognito depuis une voiture banalisée par devant (en approche), et par derrière (en dépassant). Par devant, et par derrière, voilà bien la marque de fabrique de gros vicieux, qui me fait penser à celui qui a failli diriger notre pays (par respect pour sa petite personne, je ne citerai pas son nom, mais juste ses initiales : D.S.K). Car il faut être sacrément pervers pour imaginer un tel dispositif ! Et en « tenir une sacrée couche » pour se rabaisser à utiliser ce matériel, en roulant sciemment quasiment à l’arrêt sur des voies dégagées (aux limitations anormalement basses), juste pour excéder les automobilistes suiveurs, et les inciter… à doubler. Souriez, vous êtes flashé !
« Depuis Chirac, tous nos dirigeants, de droite comme de gauche, ont transformé
nos routes en enfer »
Vu d’aujourd’hui
En France, la politique du « tout radar » est un vrai scandale d’Etat, qui emploie d’anciens ministres ou chargés de mission « mis au placard ». Des placards dorés, qui n’ont pas d’autre but que de rançonner le plus grand nombre de conducteur au nom d’une cause juste : la sécurité routière. D’ailleurs, signe que nous n’inventons rien, l’association Anticor (anti-corruption) a déposé une plainte, et celle-ci a été jugée tout à fait recevable par le parquet national financier, à la vue des nombreux éléments factuels qui étayent ces magouilles.
D’ailleurs, Thierry Breton, ex-ministre de l’Economie et de l’Industrie sous Chirac (qui a été le pionnier dans le « tout radar »), est curieusement aujourd’hui PDG… d’Atos, une société de pointe dans l’acquisition de données et la fabrication de radars. Des radars où règne une opacité totale sur leur mode de fonctionnement, savamment entretenue avec la complaisance du Laboratoire National de Métrologie et d’Essais qui les homologue (LNE) en France.Pire, les règles d’attributions de ces marchés forcément juteux sont allègrement contournées (c’est juste du délit de favoritisme et de la prise illégale d’intérêts). Et gare à ceux qui oseraient dénoncer ces « petits arrangements entre amis ».
C’est pourtant ce qu’a fait courageusement notre consœur Stéphanie Fontaine, dans un article publié dans l’Express, qui n’a pas du tout plu à Mr Breton et ses copains, qui ont porté plainte. Mais dans son jugement du 28 mars 2018, le tribunal correctionnel relève que « Stéphanie Fontaine disposait d’une base factuelle suffisante pour considérer que les règles de la concurrence n’avaient pas été respectées et pour s’interroger sur les raisons de ce non-respect, qu’il s’agisse d’une entente de sociétés voire de favoritisme, qui laisserait craindre d’autres infractions telles que la corruption. A noter que depuis février dernier, Anticor a déposé une autre plainte (qui va être instruite), contre cette fois le marché d’attribution des voitures « mobile-mobile ». La France ? Une République bananière !
Avus n°38 (mai 2016)
Après la « belle » idée de piétonniser une fois par mois les Champs-Elysées (nos autoroutes ont d’ailleurs eu droit au même traitement le 22 mai dernier, avec balades en vélo, cours de zumba et autres incongruités de ce genre !), Anne Hidalgo, maire de Paris, veut faire encore plus fort (ou plus « c… », à vous de juger) : bannir de la capitale dès le 1er juillet 2016 la circulation des véhicules immatriculés avant 1997 ! Cela concerne 520 000 propriétaires (source « Le Parisien »), qui sont priés de rouler « propre »… ou de devenir piéton. Une décision arbitraire et injuste, qui va pénaliser les moins fortunés.
Bizarrement, cela ne semble pas gêner ces bien-pensants de « discriminer » et « stigmatiser » (mots très à la mode dans ce milieu) cette catégorie de la population (vous savez, cette France banlieusarde qui se lève tôt pour payer ses impôts). Accessoirement, cette entrave insupportable à la liberté élémentaire de circuler semble illégale, car seul le contrôle technique valide (ou pas) le droit à une auto ancienne de circuler.
Vu d’aujourd’hui
Chaque maire a aujourd’hui les mains libres en matière de politique environnementale, et dans le cas « d’Hidaldingo », cela conduit à des situations autant ubuesques que révoltantes. Elle a non seulement inventé la notion de « voiture périssable », mais elle a rendu toute circulation impossible, en multipliant les pistes cyclables…parfois à contre-sens dans les rues, et jusque sur les voies sur berge, quitte à créer des bouchons monstrueux ailleurs.
Mais la Reine des Bobos, traîne de multiples casseroles qui risquent de lui être fatales… Outre le fiasco d’Autolib’ (et l’ardoise laissée aux parisiens), nombreux sont ceux qui se plaignent de son intransigeance, de son sectarisme… et de son incompétence. Car celle que l’on surnomme « Notre Drame de Paris », parfaite incarnation vivante de cette écologie idiote et punitive, va devoir rendre des comptes sur l’insalubrité galopante dans les quartiers dits « populaires », mais aussi sur l’énorme déficit budgétaire de Paris. Et ce n’est pas la création d’urinoirs verts pour cyclistes, ou d’une zone naturiste dans le bois de Vincennes (authentique !), qui plaident en sa faveur !
Avus n°44 ( janvier 2018)
Jupiter 1er, a été élu faute de candidats dignes de ce nom face à lui. En campagne, il n’était personnellement pas favorable au 80 km/h testé sur quelques tronçons, mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Car Jupiter 1er va, comme ses prédécesseurs, sous couvert de « sécurité routière », mettre un tour de vis supplémentaire et soutenir le business de ses amis fabricants de radars. Moins de vitesse, avec plus de radars (114 Golf mobile-mobile sont commandées !), c’est l’assurance de revenus en plus, estimés à 330 millions supplémentaires pour 2018. Le bon temps où Pompidou demandait d’arrêter d’emmerder l’automobiliste est révolu ! En attendant le 3ème acte, avec une vraie révolution pour faire tomber un jour cette dictature, nous allons tenter de vous redonner dans ce 44ème numéro un peu de pouvoir d’achat, à travers notre sélection d’Audi « passion », enfin plus abordables en occasion. Et ceci n’est pas un bobard de politicard-tocard mais une réalité !
Vu d’aujourd’hui
On avait prévenu et pressenti que cela ne passerait pas, et c’est le cas ! Depuis le 17 novembre 2018, c’est l’insurrection chaque samedi dans le pays, avec une grogne qui semble impossible à calmer. Les gens n’en peuvent plus, et ce sentiment de ras-le-bol impact directement les radars, symboles de cette répression bête et méchante qui n’est qu’un impôt déguisé, puisque près de 60% sont HS ! Malgré ces neutralisations de masse, et une explosion conjointe et massive des excès de vitesse de plus de 30% (car si les appareils ne prennent plus de photo, ils mesurent encore la vitesse), il est intéressant de souligner que la mortalité routière a baissé dans le même temps de 1,6%, signe que ces radars ne servent à rien… sinon remplir les caisses de l’Etat !
Avus n°47 ( juillet 2018)
Lorsque je vois l’état de faillite moral, intellectuel et économique de la France (plus de 2200 milliards d’euros de déficit !), je ne suis pas convaincu que nos énarques soient bien placés pour gouverner le pays. Au lieu de mettre en place un système vertueux « gagnant – gagnant », qui profiterait à tous, c’est exactement le contraire qui prévaut. L’automobile, reflet assez fidèle de la politique menée par un pays, permet d’ailleurs de mettre en exergue le plongeon continuel de notre pays.
La seule chose qui grimpe, ce sont les taxes ! Ainsi, le magazine Challenges a sorti début juillet une enquête passionnante, qui précise que les petites voitures représentent désormais 55% du marché français… contre 42% en moyenne pour le reste de l’Europe. En clair, la France devient un pays pauvre.Il est évident qu’avec le système du bonus-malus instauré en 2008, tueur de grosses cylindrées, mais aussi la super-taxe frappant les plus de 10 CV, sans compter un litre de carburant qui coûtera bientôt plus cher que du Pétrus, rien n’est fait pour encourager l’achat de « belles bagnoles », par nature profitables à l’économie.
Et tout est fait pour entretenir la frustration par un nivellement par le bas. Car ceux qui osent encore se faire plaisir (5% de pénétration en France pour les autos de luxe contre 13% pour le reste de l’Europe), sont rapidement punis à coups de radars toujours plus nombreux et vicieux, qui pullulent sur des routes où les limitations, déjà inadaptées, sont toujours plus basses ! Cette politique idiote, motivée par des dogmes mélangeant les relents d’un communisme que l’on croyait révolu, et fondée sur une morale « vertueuse », a de nombreux effets pervers qui pénalisent l’automobiliste et… l’Etat.
Vu d’aujourd’hui
L’Etat, qui poursuit cette politique de nivellement par le bas, va devoir mécaniquement consacrer 100% de son budget à faire que du social, car à ce rythme, il n’y aura bientôt plus grand monde pour créer des richesses et consommer. Dernier coup bas en date, instauré à la demande d’un député de La France Insoumise (en clair, un bon coco !), taxer les pick-up double-cabine à partir de cet été, en les soumettant comme n’importe quelle voiture au malus écologique. Une mesure gagne-petit, qui devrait rapporter à peine 200 millions par an… et tuer ce marché en plein essor !
Plein les yeux !
Dix ans d’Avus, ce sont des centaines de reportages effectués autour de la « planète Audi », réalisés partout dans le monde avec , à la clé, des milliers de clichés, signés pour certains par de grands noms de la photographie automobile… mais aussi par nos propres équipes. Nous nous sommes replongés dans nos archives, poursélectionner quelques vues qui illustrent d’après nous au mieux l’esprit d’Avus et, par là même,remonter le temps à la recherche de souvenirs parfois cocasses. Ce portfolio, forcément subjectif, divisé en différentes thématiques, n’a qu’un but : vous transporter dans le vaste et passionnant univers Audi et vous en mettre… plein les yeux ! La rédaction.
10 ANS DE DESIGN
Forcément, qui dit « Audi », dit « design », une notion très présente chez le constructeur au niveau de la ligne générale, notamment depuis le premier TT, mais cette exigence se retrouve aussi dans le moindre détail, comme un feu ou une trappe à essence. Mais le design peut aussi s’exprimer de bien des manières, comme à travers le graphisme de certaines vues, sublimées par nos photographes…
L’anecdote (photo n°3) : Avant d’aller photographier la nouvelle R8 V10 Plus sur un célèbre circuit portugais, il a fallu prendre l’autoroute et, coup de bol, durant une dizaine de kilomètres nous nous sommes retrouvés seuls. Résultat du run : 322 km/h au compteur !
10 ANS DE MATCHS
Si la presse automobile généraliste a pour habitude de comparer des Audi face à des rivales potentielles, nous préférons prendre le parti d’opposer 2 modèles de notre marque préférée. Le fil conducteur peut se faire à travers les générations… ou de nos jours, entre deux modèles qui proposent des services comparables, à des tarifs proches.
L’anecdote (photo n°17) : Courant 2010, à l’occasion de la sortie du premier TT RS, nous décidons de réunir, vaste projet, toutes les Audi RS déjà produites ! Un sujet long à monter, et c’est sur la terrasse d’un parking que nous avons pu faire cette photo en mode « opération commando ». Le premier à en être surpris a été le vigile, qui nous a demandé de partir !
10 ANS DE PATRIMOINE
On ne va pas se mentir : Audi France est archinul en gestion de son patrimoine. Contrairement à ses rivaux, BMW, Porsche ou encore Mercedes, Audi est en permanence le grand absent des salons « vintage », à commencer par Rétromobile, y compris lorsqu’il y a un anniversaire d’envergure à fêter, comme les 20 ans du TT en 2018. Heureusement qu’il y a, en Allemagne, Audi Tradition, pour compenser (un peu) ce déficit, avec une présence chaque année au Techno Classica à Essen, mais aussi sur bien d’autres événements. Mais l’essentiel de nos reportages, on les a faits en France, grâce au soutien sans faille de collectionneurs, à commencer par notre club partenaire le Roc Racing Historic. Un grand merci à tous !
L’anecdote (photo n°8) : A l’occasion de l’essai de l’A1 quattro, nous avons été conviés par Audi en Laponie, et pour marquer le coup, le constructeur avait sorti de ses réserves la bestiale Sport quattro. Votre serviteur a bien failli frôler le carton rouge en mettant la belle dans un mur de glace à la sortie d’une épingle, sur un circuit gelé. L’appel du contre-appel !
10 ANS DE RENCONTRES
Derrière chaque voiture, de grande série ou de compétition, il y a des hommes (ou des femmes), avec un passé, une histoire. Qu’il s’agisse de pilotes de légende, comme le grand Walter Röhrl, d’ingénieurs ou de designers, Avus s’est toujours intéressé à l’aspect humain, et en 10 ans, nous avons fait de belles rencontres. Et encore, nous mettons ici en avant des « personnalités » de la galaxie Audi, mais ce serait passer sous silence toutes les belles rencontres d’hommes de l’ombre, qui se sont donnés sans compter pour nous aider à réaliser des reportages…
L’anecdote (photo n°5) : Rencontrer le grand Walter Röhrl est une chance, mais vivre à ses côtés la montée du Turini en plein hiver, en Audi quattro A2 de compétition, en est une autre. Jamais je n’avais imaginé qu’il était possible d’aller aussi vite sur une route de montagne verglacée. A un moment, la voiture placée à l’équerre, il a arraché le cache d’un antibrouillard sur une congère, signe que ça passait au millimètre !
10 ANS DE REPORTAGES
Essayer sans complaisance une voiture et en tirer un bilan objectif, c’est bien, mais montrer toutes les facettes qu’il peut y avoir autour du monde Audi, c’est mieux ! Un vaste domaine, presque sans limite, destiné avant tout à vous surprendre. Cela peut nous amener à vous présenter le nouveau centre de design ultra-secret du constructeur, dans son fief d’Ingolstadt, mais aussiplonger au cœur des dernières technologies, ou encorecouvrir un rassemblement annuel de fondusde quattro en Autriche, en passant par la découverte de l’incroyable Festival of Speed de Goodwood, sans oublier les réserves secrètes du musée Audi.
L’anecdote (photo n°8) : En 10 ans d’Avus, nous avons rencontré des passionnés aux profils bien différents, mais le champion toute catégorie est sans nul doute Thomas Höing, un brillant ingénieur qui a abandonné sa carrière pour faire construire son musée exclusivement dédié aux petites voitures Siku… et aux Audi. Des modèles essentiellement populaires, avec de nombreuses curiosités signées par des artisans (Artz, Treser…). Un personnage !
10 ANS DE SPORT
Dans le vaste univers Audi, le sport a toujours été, depuis l’engagement de la marque avec le succès que l’on sait en Championnat du Monde des Rallyes au début des années 80, une belle valeur, sans cesse d’actualité. Une actualité à géométrie variable, qui passe par le culte du quattro, à travers des rallyes historiques, mais aussi par une compétition au plus haut niveau en DTM (Championnat allemand de Super Tourisme) ou en Endurance en LMP1. Un programme couronné de succès au Mans stoppé sans préavis en 2016, avec l’éclatement du dieselgate, Audi préférant désormais se racheter une conduite en Formule E, une discipline 100% électrique qui, il faut l’avouer, nous laisse de marbre…
L’anecdote (photo n°7) : François Delecour s’est engagé sur de nombreux rallyes hexagonaux en 2016, en catégorie VHC, au volant de cette Ur quattro dûment homologuée. Pour faire une belle photo, je savais qu’il y avait un « jump » sur un passage à niveau, et il a fallu patienter plus d’une heure pour qu’il arrive dans la spéciale… et shooter au bon moment. Une gageure vu la vitesse où il est passé !
10 ANS DE VOYAGES
Dans automobile, il y a « mobile », ce qui nous a souvent amenés à couvrir ce vaste monde (USA, Chine, Islande, Maroc, Laponie, Guadeloupe, Tenerife…) pour aller essayer, souvent en avant-première, les dernières nouveautés du constructeur. Le bilan carbone de ces pérégrinations ne doit pas être joli-joli, mais en retour, nous avons pu essayer sans contrainte, en toute liberté et dans des conditions parfois extrêmes, les dernières Audi. Et accessoirement, ramener de sublimes images !
L’anecdote (photo n°5) : Nous ne sommes pas très fan du confidentiel RS Q3, mais en étant compact, surélevé et puissant, il a été la mouture idéale pour notre super-test, effectué au Maroc. Je pense que jamais une voiture de série est allée aussi vite de Marrakech à Ouarzazate. A peine 2 heures de temps, pauses photos comprises, le tout au son endiablé de Led Zep’. Un grand moment très… rock n’roll !
10 ANS D’EXCLUSIVITE
Ce n’est pas en vous présentant l’essai de la nouvelle A4, que vous pourrez découvrir à peu près partout, que nous allonsséduire les lecteurs exigeants et érudits que vous êtes.Difficile de vous surprendre, mais c’est la raison d’être d’Avus, en vous proposant des sujets inédits, à travers des reportages mettant en lumière de véritables raretés. En voici un bel exemple… non exhaustif. Il faut bien en garder « sous le coude » pour les 10 années à venir !
L’anecdote (photo n°11) : C’est à Berlin que nous avons pu prendre en main, durant 2 petites heures, la première R8 e-tron quattro, présentée à l’époque comme une vraie révolution. En fait, cette auto 100% électrique a fait un bide monumental, et n’a jamais intégré le réseau. Cela n’a pas empêché Audi de vendre les quelques exemplaires déjà produits à des sommes proches de certaines hypercars, à « des clients privilégiés ». Payer à prix d’or une auto loupée, je ne suis pas sûr que ce soit un privilège !