Administration française : le grand n’importe quoi !
Parfois, on aimerait bien que certains services administratifs indispensables à la vie de tous, fonctionnent aussi bien que l’usine à gaz qui gère le traitement automatisé des infractions routières ! Malheureusement, il n’en est rien du côté du service automatique censé gérer l’attribution des nouvelles cartes grises. Mis en place le 1er janvier dernier, ce système connaît des « bugs » à répétition, si bien que certains, professionnels comme particuliers, attendent depuis 6 mois leur carte grise ! Le problème est connu, mais il ne passe rien, et il est de surcroît désormais impossible de passer en direct auprès d’un fonctionnaire de la préfecture, derrière un bon vieux guichet « à l’ancienne ». Pour couronner le tout, et ajouter des problèmes aux problèmes, voilà désormais que l’Etat français bloque l’homologation des nouvelles voitures étrangères. En effet, jusqu’à présent, les bonus (et surtout les malus !) sont calculés en fonction des rejets de CO2, une valeur dépendant étroitement des consommations de carburant donnée par la norme NEDC… mise en place depuis des décennies, et complètement éloignée de la réalité. Dès le 1er septembre, c’est le nouveau cycle WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure), beaucoup plus réaliste, qui va s’imposer en France (et dans 19 autres pays européens). On peut saluer cette mise à jour, qui permettra aux clients de connaître enfin, plus justement, les consommations et rejets polluants de leur future voiture… sauf que rien n’a été anticipé par l’Etat français, qui exige un passage auprès de l’UTAC pour chaque modèle, y compris lorsqu’il y a une différence d’équipement. D’où cet embouteillage monstre, et chez Audi (comme BMW, Mercedes et bien d’autres), on s’arrache les cheveux. On ne compte plus les concessionnaires de la marque qui ont en stock des nouvelles A7, qui sont pour l’heure invendables, car pas encore homologuées (contrairement à l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie et les autres grands pays européens !). Et l’autre problème de taille qui pointe, lui aussi non résolu, est une flambée prévisible des malus, qui seront calculés à partir de cette nouvelle norme. Sans un salutaire coup de rabot fiscal sur le système du « bonus-malus », c’est le marché automobile français tout entier qui va trinquer. C’est sûr, avec Macron, on va tous marcher !