Audi A6 : En reconquête
Le poids des ans est impitoyable pour une routière haut de gamme. Ainsi, même si elle conserve de sérieux atouts, la vieillissante A6 est bousculée par les plus récentes BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Mais avec l’arrivée de cette 8ème génération, à la pointe de la technologie, Audi siffle la fin de la partie. C’est l’heure de la reconquête.
En bref
8ème génération d’Audi A6
Commercialisation en juin 2018, à partir de 45 000 € (estimation)
Moteurs : 1 TFSI (V6 3.0) et 3 TDI (dont 2 V6 TDI)
Hybridation légère 48V des blocs V6
Puissance : de 204 à 340 ch, bva 7 ou 8 rapports de série selon version
Cela fait un bon moment qu’Audi navigue sur le marché de la grande routière. Tout juste 50 ans exactement, depuis le lancement en 1968 de la première berline 100. En un demi-siècle, la grande Audi a toujours des roues et un moteur à explosion, mais elle n’a heureusement plus rien à voir avec son ancêtre. La preuve par l’image avec cette nouvelle A6, star du dernier salon de Genève ! Cette 8ème et ultime génération a le bon goût de s’appuyer sur le style fort de sa devancière, une chose que les propriétaires du modèle actuel apprécieront. Pourtant, la nouvelle venue est inédite du carter moteur au pavillon et elle marque quelques avancées historiques. Cela fait un bon moment qu’Audi navigue sur le marché de la grande routière. Tout juste 50 ans exactement, depuis le lancement en 1968 de la première berline 100. En un demi-siècle, la grande Audi a toujours des roues et un moteur à explosion, mais elle n’a heureusement plus rien à voir avec son ancêtre. La preuve par l’image avec cette nouvelle A6, star du dernier salon de Genève ! Cette 8ème et ultime génération a le bon goût de s’appuyer sur le style fort de sa devancière, une chose que les propriétaires du modèle actuel apprécieront. Pourtant, la nouvelle venue est inédite du carter moteur au pavillon et elle marque quelques avancées historiques.
Les lignes de force sont plus marquées, et l’avant par exemple se fait plus sportif en intégrant une calandre singleframe plus large et abaissée, surplombant des « naseaux » puissants en guise de prises d’air. Les phares également, toujours très importants chez Audi, gagnent encore en expressivité en recevant de nouvelles fonctions (HD Matrix led en option) et une signature visuelle plus affirmée.
Le profil est davantage musclé, en adoptant de subtils bossages au-dessus des ailes, un clin d’œil à l’ancêtre Ur quattro. Quant à l’arrière, il reçoit sur toute la largueur un jonc chromé qui vient se fondre dans les feux horizontaux, dotés eux-aussi d’une signature lumineuse repensée. Bref, en la voyant, on reconnaît bien une A6 mais on perçoit immédiatement qu’il s’agit d’un nouveau modèle. Un modèle d’aspect toujours plus premium et dynamique !
Génie civil
Audi manie l’art d’intégrer partout des trouvailles technologiques… même là où ça ne se voit pas. Mais ne pas les voir, ne veut pas dire ne pas les percevoir ! Ainsi, la carrosserie de la nouvelle A6 est légèrement plus grande que celle de sa devancière, avec un capot sensiblement allongé et des porte-à-faux plus courts. Longue de 4m93 (soit 7 mm de plus), et large de 1m88 (soit 12 mm de plus), l’A6 culmine à seulement 1m45 de haut, ce qui lui confère une allure sportive. Disponible au lancement dans 15 teintes différentes (dont 8 inédites), l’A6 « Mk8 » brille par un Cx record de seulement 0,24 (record de la catégorie !), ce qui lui permet d’afficher une « aéroacoustique » sophistiquée. En clair, en plus d’être efficiente, elle promet d’être silencieuse sur la route. Et agile avec ça, puisque sa structure combine de l’acier à haute résistance à de l’aluminium, ce dernier matériau aussi léger que rigide étant de plus en plus présent, au point de constituer tous les ouvrants, et même les ailes.
Et les supports de jambes de suspension avant également, un facteur qui devrait contribuer à garantir un dynamisme de conduite au-dessus du lot. Pour y parvenir, Audi va d’ailleurs jusqu’à proposer 4 types de suspensions. Outre de classiques combinés à ressorts en acier, l’A6 disposera, en option, d’une suspension sportive « S line », mais aussi d’un amortissement piloté et même d’une suspension pneumatique avec un amortissement contrôlé et correcteur d’assiette. Mieux : à l’instar de ses sœurs A7 et A8, l’auto se dote pour la première fois d’une direction dynamique agissant sur les 4 roues, asservie à la vitesse ! Ce système à 4 roues directrices facilite aussi les manœuvres à basse vitesse puisque les roues arrière contrebraquent de 5° sous 60 km/h ce qui réduit le diamètre de braquage de 1,1 m. Plutôt pratique dans les parkings étroits vu la taille de cette auto… A partir de 60 km/h le train arrière braque au contraire dans le même sens que le train avant pour assoir la stabilité à haute vitesse. Cette A6 sera donc ultra-maniable en ville, mais aussi agile sur une route sinueuse et posée comme sur des rails sur l’autoroute en garantissant un confort de TGV. Imparable.
Classe Affaires
Mais le plus gros choc est sans nul doute lorsque l’on ouvre la portière. On pénètre en « Classe Affaires », dans un univers « 2.0 » qui est clairement passé à l’ère numérique. En fait, l’A6 creuse là encore un peu plus le sillon des dernières A7 Sportback et A8, ce qui lui permet de dominer des épaules ses rivales directes. Passons sur l’affichage digital à affichage variable (cockpit virtuel), devenu désormais la norme sur le segment. Vous remarquerez qu’il en va des tableaux de bord de nos dernières voitures comme des ados. Lorsqu’elles sont jeunes, elles ont plein de boutons, et en devenant matures, leur peau devient plus lisse ! C’est ici le cas puisque la planche de bord, épurée à l’extrême, est privée de commandes classiques. Elle accueille désormais trois écrans de bonne taille, comme à bord de la nouvelle Audi A8.
Cet aménagement high-tech est guidé par la montée en puissance de la technologie, qui se traduit par l’introduction de 38 systèmes d’aide à la conduite ! Il y aura par exemple, d’ici quelques mois, un système qui stationne la voiture – sur une place de parking ou dans son garage – sans personne à bord, via son Smartphone. Une technologie déjà présente chez BMW et Mercedes qui va se généraliser. Mais l’A6 enfonce le clou en proposant, en option, d’autres fonctionnalités, comme la conduite autonome de niveau 3 (alors que la législation limite l’utilisation au niveau 2), un accès et démarrage du véhicule via son Smartphone Android, ou encore un GPS intelligent capable de mémoriser les habitudes de trajet…
Et la liste est encore longue ! Surtout, l’ergonomie progresse à grand pas puisque les écrans centraux sont tactiles. Leurs menus sont faciles à assimiler et les fonctions principales profitent d’accès directs. L’écran du haut est dédié à la cartographie GPS et au système multimédia, celui du bas remplace la commande MMI et affiche en permanence le menu de la climatisation. Tout cela se fait tactilement du bout des doigts, de façon haptique, c’est-à-dire qu’une vibration accompagnée d’un léger signal sonore valide chaque opération. Ces deux écrans présentent d’autres fonctionnalités remarquables, comme le « Drag & Drop » (glisser et déposer en bon français), permettant de déplacer une information d’un écran à un autre. Le tout pendant que, vous, vous vous déplacez bien sûr !
Hybridation, mais pas trop
Le SQ7 a montré la voie, que cette A6 s’empresse de suivre. L’autre innovation majeure de la nouvelle A6 porte sur l’électrification des mécaniques V6, toutes fournies avec le quattro. Grâce à une nouvelle technologie hybride légère (MHEV) qui s’appuie sur un réseau de bord en 48 volts et une batterie lithium-ion, la grande Audi est capable d’avancer en roue libre. Autrement dit, lorsque le conducteur lève le pied entre 55 et 160 km/h, le moteur se coupe entièrement. Ce dispositif permet aussi d’activer le stop&start dès 22 km/h et de redémarrer instantanément grâce à l’alterno-démarreur. De quoi espérer, selon Audi, un gain de 0,7 l/100 km. Du moins, cela concerne les blocs V6, présents au nombre de trois au lancement.
Outre un 3.0 TDI de 231 ch (45 TDI selon la nouvelle appellation) décliné en 286 ch (50 TDI), il y aura une version essence 3.0 TFSI de 340 ch (55 TFSI). Mais pour des raisons fiscales (et tarifaires !), c’est bien le 4 cylindres 2.0 TDI de 204 ch (40 TDI) qui assurera le gros des ventes. Une version d’entrée de gamme privée du quattro, mais dotée d’office de la boîte S tronic à 7 rapports à double-embrayage. D’ailleurs, sur toutes les A6, la boite automatique est généralisée, la tiptronic à 8 rapports étant réservée aux gros V6 TDI. Bien sûr, afin d’élargir son pouvoir de séduction, l’A6 va s’adjoindre progressivement les services d’autres moteurs. Outre des 4 cylindres plus modestes encore, il y aura pour combler les amateurs de sportivité des variantes S et RS, mais aussi une hybride rechargeable e-tron, annoncée pour 2019. Des moteurs à déguster en berline, mais aussi prochainement en break Avant, cette carrosserie mariant élégance et aspects pratiques restant particulièrement appréciée. Enfin, la nouvelle Audi A6 fera son entrée dans les show-rooms à la fin du mois de juin, et son premier prix devrait osciller autour des 45 000 €. Et oui, tout est nouveau sur cette A6, sauf son positionnement, toujours aussi premium…