Avant, une RS3 s’envisageait forcément en Sportback avec hayon. Mais ça, c’était avant… Désormais, Audi laisse le choix des armes en déclinant pour la première fois sa maxi-GTI en une inédite carrosserie tricorps. Attention, vous risquez d’aimer !
En bref
Troisième génération de RS3
Première RS3 déclinée en berline
Moteur : 5 cylindres 2.5 TFSI de 400 ch
Prix (à partir de, hors malus de 10 500 €) : 62 900 €
Pas moins de 400 ch ! Mais de quoi parle-t-on au juste ? Une berlinette Ferrari, une grosse berline allemande, une belle GT anglaise ? Non, on parle ici d’une… compacte, vous savez, ces voitures du format d’une Ford Focus ou d’une Peugeot 308. Une catégorie reine en Europe, où Audi brille depuis 1996 avec l’A3. Bien que techniquement étroitement dérivée de sa cousine Golf, l’A3 a créé le club des compactes premium. Plus de 20 ans ont passé, mais rien n’a vraiment changé. Outre un style reconnaissable entre mille, qui se contente d’évoluer subtilement génération après génération par petites touches, l’A3 provoque toujours le même émerveillement lorsque l’on prend place à bord. Par le niveau de qualité perpétué par Audi, qui prouve que l’A3 est toujours située un bon cran au-dessus de ses rivales, tant la finition est exceptionnelle. Pas moins de 400 ch ! Mais de quoi parle-t-on au juste ? Une berlinette Ferrari, une grosse berline allemande, une belle GT anglaise ? Non, on parle ici d’une… compacte, vous savez, ces voitures du format d’une Ford Focus ou d’une Peugeot 308. Une catégorie reine en Europe, où Audi brille depuis 1996 avec l’A3. Bien que techniquement étroitement dérivée de sa cousine Golf, l’A3 a créé le club des compactes premium. Plus de 20 ans ont passé, mais rien n’a vraiment changé. Outre un style reconnaissable entre mille, qui se contente d’évoluer subtilement génération après génération par petites touches, l’A3 provoque toujours le même émerveillement lorsque l’on prend place à bord. Par le niveau de qualité perpétué par Audi, qui prouve que l’A3 est toujours située un bon cran au-dessus de ses rivales, tant la finition est exceptionnelle.
Mais aussi par son niveau technologique de haut niveau, là encore bien supérieur à ce que l’on peut trouver ailleurs. Commande MMI avec « touch pad », écran central extractible ultra-mince, et désormais dalle numérique à affichage variable (cockpit virtuel) sont du voyage. Un voyage qui revêt plusieurs formes, puisque l’A3 est devenue une grande et belle famille. En plus des classiques versions à 3 et 5 portes (Sportback), il convient d’ajouter le très élégant cabriolet à capote à toile électrique, mais aussi une inédite carrosserie berline à 4 portes et malle arrière. Cette dernière, bien que joliment dessinée avec son coffre parfaitement intégré, reste relativement confidentielle dans nos contrées. Pourtant, cette A3 entend bien, elle aussi, bousculer les habitudes en recevant, comme la Sportback, les habits de lumière « RS ». Plutôt une combinaison de sport devrait-on dire…
Habit de lumière
En devenant « RS3 », notre berline plutôt habituée aux TDI change de registre, pour se muer en une authentique sportive de haut vol. C’est d’ailleurs cette carrosserie qui a été retenue par Audi sport pour en dériver une version LMS (voir notre essai dans Avus 43). Plus longue de 14 cm qu’une Sportback, cette berline de 4m48 de long peut jouer aux petites familiales avec sa malle de 315 litres, et venir se poser en alternative à la plus classique A4. Sauf que l’A4 ne propose de variante RS en berline ! A l’instar de la RS3 Sportback, notre monture peinte d’un superbe « bleu Ara » use et abuse des mêmes artifices, et cela fonctionne à plein. La face avant est méconnaissable avec son bouclier très agressif et une calandre singleframe gourmande, noire et à nid d’abeille bien évidemment, sans oublier les ailes élargies de 20 mm. Le profil reste sobre mais assez suggestif, l’auto bénéficiant de jupes profilées mais aussi de belles jantes spécifiques « Audi sport » de 19 pouces, ce qui « pose » bien visuellement le châssis, ce dernier étant déjà abaissé de 25 mm. Quant à l’arrière, il a le bon goût d’éviter tout aileron disgracieux pour rester dans une certaine retenue… si l’on fait exception des grosses sorties d’échappement ovales logées dans un extracteur d’air bien sûr !
L’intérieur, à la fois chic et sportif, est cependant assez austère dans sa livrée d’origine. L’idéal est de recourir à quelques options, comme par exemple des surpiqûres assorties à la teinte de la carrosserie (pourvu que celle-ci ne soit ni noire, ni grise !), pour égayer légèrement l’ensemble. Et il vous faudra cocher bien d’autres cases pour avoir une RS3 fréquentable, car même si la dotation de base est assez complète, Audi s’est montré relativement mesquin sur quelques équipements qui nous paraissent pourtant bien légitime, sur une auto compacte vendue près de 63 000 € ! Ainsi, ajoutez 450 € pour avoir la caméra de recul, autant pour bénéficier de la recharge par induction du Smartphone, mais aussi 1190 € pour retenir la suspension pilotée, pas moins de 5400 € pour obtenir des disques avant en carbone-céramique et ajoutez 1030 € de mieux pour disposer de l’échappement « sport ». Une option obligatoire tant ce 5 cylindres 2.5 TFSI emprunté au TT RS est un moteur à l’architecture désormais unique. Il offre une sonorité exceptionnelle, bien perceptible à l’air libre, et plus encore dans un tunnel ou un parking souterrain. Franchement, faire l’impasse sur l’échappement sport, ce serait gâcher, car ce 5 pattes sonne bien à tous les régimes, y compris en manœuvre pour se garer ! Mais on n’achète pas une RS3 pour faire le beau sur un parking. Sa raison d’être, c’est le plaisir de conduire, de préférence sur une route sinueuse, loin de tout trafic… et des pandores !
Pousse au crime !
En quelques « clics », on peut régler la voiture via l’Audi drive select en mode « dynamic », et mettre le cockpit virtuel au diapason, en faisant apparaître en information prioritaire le régime-moteur sur un gros compte-tours central, une coquetterie réservée aux modèles RS. Et bien utile, ce 5 cylindres ayant une propension rare à monter en régime, à plus de 7000 tr/mn. Cela se fait dans une explosion de décibels, avec des pétarades au levé de pied, et au contraire une explosion contenue au passage des rapports. Rouler en RS3, c’est le pied, et c’est même le pied lourd que l’on a envie de conduire ! La boîte S-tronic à 7 rapports, pouvant se piloter manuellement via des palettes situées derrière le volant, est à la fois douce et réactive, même si l’on peut regretter une certaine frilosité lors des rétrogradages à haute vitesse. Quant au comportement, il brille par sa neutralité et efficacité. La transmission intégrale quattro, gérée par un Haldex, fait parfaitement le job, presque trop d’ailleurs, au point de verrouiller en permanence la voiture au sol dans les virages.
Pour friser le sans-faute, on aurait aimé avoir un train arrière joueur juste comme il faut, à la manière d’un TTS ou, mieux encore, d’une S1 quattro. Mais ces quelques critiques s’effacent dès que l’on exerce une franche pression sur la pédale de droite. Avec seulement 4,1 secondes pour exploser l’exercice du 0 à 100 km/h, soit un temps comparable à une très méchante Jaguar F-Type R V8 de 550 ch, les longues lignes droites semblent toujours trop courtes. Ce 5 cylindres « turbo » endiablé, gavé comme à la belle époque du Ur quattro à la « vitamine Groupe B », déborde d’une incroyable santé, et catapulte avec une aisance incroyable les 1515 kg de la voiture. Et pour ralentir l’équipage, le freinage répond toujours « présent » en toutes circonstances, y compris avec les gros disques ventilés en acier, bien suffisants pour un usage routier. Au final, même s’ils risquent toujours d’arriver en avance à l’école avec une telle « pompe à feu », vos enfants vont vraiment aimer cette berline « pousse au crime », et papa va l’adorer… tant qu’il lui restera des points sur son permis !
L’avis d’Avus
Nous aussi, nous avons flashé sur cette berline bipolaire, capable de souffler le chaud et le froid. Le brûlant surtout, tant cette mécanique au caractère incroyable, qui vous prend aux tripes par ses râles, est capable de prodiguer des accélérations foudroyantes, dignes d’une supersportive de la catégorie supérieure. Et, cerise sur le gâteau, cette singulière RS3 « à coffre », facile à vivre comme une petite A4, promet de surcroît d’être bien plus exclusive que la désormais classique Sportback, puisque ce « mouton à 5 pattes » ne va guère s’octroyer plus de 20% des ventes avec ce moteur. Bref, voilà une très bonne surprise que cette RS3 !
Les alternatives
BMW M2
Pour être honnête, on l’aime bien cette M2 ! Outre une vraie gueule, elle offre avec son noble 6 cylindres en ligne 3.0 turbo de 370 ch des performances de premier ordre, et surtout un plaisir de conduite authentique. Cette propulsion agile et joueuse est un « must », qui nous rappelle les premières M3. Une réussite disponible dès 68 160 €.
Mercedes CLA 45 AMG
Audi et Mercedes se marquent à la culotte. Lorsque l’ancienne RS3 délivrait 367 ch, Mercedes a répliqué avec sa Classe A 45 AMG en opposant 381 ch. Pas mal, sauf que cette « A », dérivée elle aussi en petite berline (CLA) doit composer qu’avec un simple 4 cylindres, certes performant, mais bien moins communicatif. La CLA 45 AMG joue également la carte de l’efficacité en disposant du 4Matic. A partir de 56 991 €.
Caractéristiques techniques : Audi RS3 berline
- Moteur 5 cyl. turbo et injection directe d’essence (TFSI), 2480 cm3
- Puissance (ch) 400 à 5850
- Couple (Nm à tr/mn) 480 à 1700
- Transmission aux 4 roues (quattro)
- Boîte S tronic à 7 vitesses
- Freins disques ventilés, (carbone-céramique en option à l’avant)
- Pneumatiques 255/30 ZR 19 (AV) et 235/35 ZR 19 (AR)
- L x l x h (en m) 4,48 x 1,80 x 1,40
- Poids à vide (kg) 1515
- 0 à 100 km/h (sec) 4,1
- Vitesse maxi (km/h) 250 (autolimitée), 280 en option
On aime
- Moteur exceptionnel !
- Efficacité
- Qualité de construction
- Polyvalence générale
On aime moins
- Options trop nombreuses
- Autonomie limitée
- Malus décourageant !